les maisons de retraite à la recherche d’une nouvelle image

les maisons de retraite à la recherche d’une nouvelle image
les maisons de retraite à la recherche d’une nouvelle image

Ce sont des lieux parfois incontournables pour les personnes âgées en fin de vie. Les Ehpad, établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ont fait face à plus d’une crise ces dernières années. Crise économique, de réputation, inflation… Le point sur la situation des Ehpad en Indre-et-Loire.

« Il s’agit d’une augmentation sans précédent, forte, mais nécessaire »

La Touraine compte une soixantaine d’EHPAD, soit « plus de 6 500 places » selon le conseil départemental. Ces dernières se différencient des résidences seniors par la prise en charge médicale des locataires, et s’adressent davantage aux personnes âgées en perte de dépendance.

Ces établissements sont financés par le conseil départemental, l’Agence régionale de santé (ARS) et par les habitants. Pour ces derniers, la facture d’hébergement en Ehpad devient de plus en plus onéreuse. « L’inflation se fait sentir. Ces deux dernières années, le coût du logement dans notre maison de retraite a augmenté de 270 € par mois »testifies Jean-Louis Marie, general director of the Les Bruyères association, which manages the Georges-Courteline nursing home in Tours.

« Nous avons eu deux grosses augmentations : l’électricité et la nourriture. Cela représente 20% de coûts en plus »ajoute Laëtitia Chevalier, directrice de l’autonomie au conseil départemental.

Un manque de personnel

L’instance relève une autre difficulté qui impacte également les finances des établissements. « Nous assistons à une crise des ressources humaines. Les maisons de retraite ont de plus en plus de mal à recruter du personnel. Les agences d’intérim sont beaucoup plus populaires, mais cela coûte 30 % plus cher pour les maisons de retraite »note Geneviève Galland, élue au conseil départemental chargé des personnes âgées.

Un coût total qui se reflète sur les factures des résidents. « Nous envisageons une augmentation de l’ordre de 3,5%, soit 2 ou 3 euros des prix journaliers, ce qui est considérable. »reconnaît Geneviève Galland. « Il s’agit d’une augmentation sans précédent, forte, mais nécessaire »ajoute-t-elle.

De plus, le montant varie selon le type de maison de retraite. Ces dernières peuvent en effet être publiques, rattachées ou non aux hôpitaux, privées à but non lucratif, notamment associatives, ou privées à but lucratif. Le prix d’une maison de retraite publique est « environ 2 000 €, 2 500 € mensuels », selon le conseil départemental. Les structures privées peuvent atteindre jusqu’à « 3 000 et 4 000 € mensuels selon les établissements », selon Estelle Campanotto, directrice régionale du groupe Korian, qui compte huit Ehpad dans le département. « Nous sommes conscients que c’est une somme, l’inflation a impacté tout le monde, y compris les services que nous proposons”ajoute-t-elle.

« La demande va exploser »

Côté fréquentation, la demande est forte sans être saturée. « Au temps du Covid, les Ehpad ont connu une baisse importante de leur fréquentation, mais celle-ci a nettement augmenté depuis. »» partage Laëtitia Chevalier du conseil départemental, qui évoque un taux d’occupation des Ehpad publics à « 96,6% en 2023 ». Dans le secteur privé, Korian constate également une hausse du taux d’occupation qui « plus proche de 90% » in Indre-et-Loire.

Pourtant, tous les établissements, privés comme publics, craignent d’être saturés dans les années à venir. « Les personnes âgées choisissent de rejoindre les maisons de retraite beaucoup plus tard qu’auparavant. Dans quelques années, tous les baby-boomers arriveront (1). La demande va exploser »alerte Jean-Louis Marie.

(1) Les baby-boomers sont les enfants nés lors de l’explosion démographique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Musées et monuments ouverts ce vendredi 1er novembre 2024, jour férié à Paris
NEXT Même Viggo Mortensen a honte du comportement du Real Madrid