Un mois après le début du procès des assistants parlementaires FN, un autre moment fort a eu lieu ce mardi 29 octobre, puisque Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du RN, a été appelé à la barre de la 11e chambre du RN. le tribunal correctionnel de Paris.
Depuis le 30 septembre et jusqu’au 27 novembre, 25 cadres du FN devenu RN ainsi que du parti d’extrême droite sont jugés pour des soupçons de détournement de fonds publics européens à hauteur de 6,8 millions d’euros.
Louis Aliot est soupçonné d’avoir, en tant que député européen (2014-2017), fait financer par le Parlement le salaire de son assistant parlementaire Laurent Salles, entre juillet 2014 et février 2015. Alors que ce dernier aurait « en réalité occupé un emploi au sein de l’Assemblée nationale ». Front de Nanterre ».
Présumés innocents, Louis Aliot et d’autres cadres du parti risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende pour les faits commis entre 2009 et 2013, voire 1 million d’euros pour ceux commis après 2013. Ils risquent également une peine complémentaire d’inéligibilité limitée. à 5 ans mais qui pourrait être portée à 10 ans, certains exerçant une fonction publique élective au moment des faits.
Retrouvez ci-dessous les faits saillants de l’audience.
L’interrogatoire de Louis Aliot est terminé
Après plusieurs heures à la barre du tribunal correctionnel de Paris, Louis Aliot n’a pas forcément apporté plus de réponses que les autres cadres du FN (devenu RN) depuis le début de ce procès d’assistants parlementaires soupçonnés d’avoir été payés par le Parlement européen. tout en travaillant pour le parti.
L’actuel maire de Perpignan n’a pas adopté une défense beaucoup plus claire que les autres cadres du parti qui se sont succédé à la tête du parti depuis le 30 septembre et jusqu’au 27 novembre, se perdant dans les dates de signature des contrats de travail ainsi que dans les liste des tâches des assistants parlementaires censés travailler pour le Parlement européen et non pour le compte du parti d’extrême droite.
A noter que Marine Le Pen, arrivée en route, et plusieurs conseillers municipaux de Perpignan ont assisté aux débats de soutien à Louis Aliot.
Louis Aliot « n’avait pas besoin de parler » avec son assistante
Pour rappel, Louis Aliot est ce mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris car il est soupçonné d’avoir fait financer par le Parlement européen le salaire de son assistant parlementaire Laurent Salles, entre juillet 2014 et février 2015, pour un montant de 41 000 euros (5 800 euros). euros par mois). Les enquêteurs n’ont retrouvé trace que de huit mails concernant des démarches administratives ou le remboursement de frais, un seul SMS et un seul événement noté dans l’agenda de l’adjointe de la crêpe FN 92. Concernant l’unique SMS échangé avec son assistante, Louis Aliot a précisé, à la barre : « Je n’ai pas eu besoin d’échanger. Je le vois chaque semaine ».
Louis Aliot n’a pas répondu aux enquêteurs “par principe”
Depuis le début du procès, les cadres du RN sont progressivement revenus sur leurs déclarations, et même sur l’attitude affichée lors de l’enquête. C’était déjà le cas pour Marine le Pen comme pour d’autres et, ce mardi, Louis Aliot semble dans la même veine. Ainsi, l’avocat du Parlement européen, Me Maisonneuve est revenu sur le travail d’assistant parlementaire « 5 000 euros » du maire de Perpignan, lui soulignant qu’il avait refusé de dire aux enquêteurs ce qu’il faisait exactement. «C’était une position de principe», a reconnu Louis Aliot ce mardi à l’audience.
Pour rappel, Louis Aliot n’est pas poursuivi pour cette période où il était assistant parlementaire local de Marine Le Pen.
Maisonneuve, avocat au Parlement européen, lui reproche son métier d’assistant parlementaire à 5 000 euros…. Il note qu’il a refusé de dire à l’enquête ce qu’il avait fait exactement
— Thierry Lévêque (@Leveque9) https://twitter.com/Leveque9/status/1851279677593174235?ref_src=twsrc%5Etfw
Un ancien salaire de Louis Aliot fait sourciller devant le tribunal
Lors de son interrogatoire, Louis Aliot a été interrogé sur son parcours et notamment lorsqu’il était assistant parlementaire local de Marine Le Pen de 2011 à 2014, juste avant que l’actuel maire de Perpignan ne soit élu à son tour député européen. A l’époque, il gagnait 5 000 euros par mois, soit 90 % de plus que le salaire moyen à mi-temps à ce poste. Louis Aliot n’est pas poursuivi pour cet aspect.
A noter que c’est aussi la période où Louis Aliot devient le compagnon de Marine Le Pen. Mais ces dernières ont toujours rejeté l’idée que l’ex-présidente du FN engage son conjoint. “Je suis tombée amoureuse de mon assistant parlementaire et non l’inverse”, répétait-elle souvent avant d’ajouter que “ce n’est pas interdit”.
“Il a trié mon courrier” confirme Louis Aliot
Ce mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Paris, Louis Aliot, qui comptait à ce moment-là deux autres assistants parlementaires, a confirmé que Laurent Salles était en train de « trier (son) courrier ». Le maire de Perpignan est submergé de questions sur le rôle de son assistant parlementaire.
Au procès du RN, le carnage continue avec Louis Aliot qui s’enlise et est malmené par le président du tribunal sur le contrat de son assistant parlementaire européen, Laurent Salles, qui semble en réalité être le responsable de la grande défaite du parti. manifestations.
— Thierry Lévêque (@Leveque9) https://twitter.com/Leveque9/status/1851262993549410715?ref_src=twsrc%5Etfw
«Aucun document ni échange sur des travaux de fond»
En dehors de ces emails et de ce SMS, « aucun document ou échange sur un travail de fond n’a pu être retrouvé ». Le tout pour une rémunération sur toute cette période de 41 000 €. Laurent Salles a reconnu avoir travaillé de manière « minimale » pour Louis Aliot, n’étant jamais allé au Parlement. Il se serait occupé du tri du courrier du député 30 % de son temps. Les 70 % restants auraient été consacrés à la direction nationale du FN.
Huit emails et un seul SMS échangés entre les deux hommes
L’Indépendant rappelle que sur toute la durée du contrat liant Louis Aliot et Laurent Salles, les enquêteurs n’auraient retrouvé la trace que de huit emails concernant des démarches administratives ou des remboursements de frais, un seul SMS et un seul événement noté dans l’agenda de l’assistante pour le Gâteau FN 92.
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Responsable des grands événements FN
Laurent Salles a également travaillé comme conseiller municipal de Suresnes, conseiller communautaire de l’agglomération du Mont Valérien et chargé des grands événements au sein de la délégation nationale du FN comme adjoint de Yann Le Pen (fille de Jean-Marie Le Pen). et mère de Marion Maréchal-Le Pen).
Pourquoi Louis Aliot est-il au tribunal ce mardi ?
Le maire de Perpignan est soupçonné d’avoir, en tant que député européen (2014-2017), fait financer par le Parlement le salaire de son assistant parlementaire Laurent Salles, entre juillet 2014 et février 2015. Alors que ce dernier aurait « occupé en réalité un emploi au sein du Front National de Nanterre ».