Donald Trump, une sorcière, un super-héros, une momie, les Minions, un petit sac de Ketchup (!!) ne sont que quelques exemples des milliers de déguisements et accessoires dénichés chez SOS Halloween, entreprise implantée depuis plus de 15 ans à Châteauguay. À travers son inventaire, le propriétaire Éric Gagné voit l’évolution des tendances de la clientèle et constate une influence importante des réseaux sociaux au cours des dernières années.
Il va de soi que les sorties de films ou de séries télévisées populaires influencent les tendances vestimentaires d’année en année. Même une élection présidentielle américaine peut être prise en considération. « J’ai investi dans Donald Trump et Joe Biden ! » rigole M. Gagné en entrevue. Quand la nouvelle arrive [NDLR : Joe Biden s’est retiré de la course à la présidentielle]Je me dis : est-ce que je vais rester coincé avec ça ?. Et bien non, ils ne nous ont pas déçus ! Vous risquez donc de voir plusieurs Donald et Joe ramasser des bonbons ou s’amuser lors des fêtes d’Halloween cette année, selon M. Gagné.
L’influence des réseaux sociaux
« Ce qui est difficile à suivre, ce sont les jeux vidéo et les vidéos sur TikTok. C’est très spécifique et les adolescents ont des goûts très particuliers. Ils viennent ici avec la photo d’un costume qu’ils ont vu une fois, mais… qui était en vente au Danemark ! mentionne l’homme d’affaires, précisant que si les réseaux sociaux sont très accessibles, ce n’est pas forcément le cas de tous les costumes.
Autre phénomène qu’il remarque depuis plusieurs années : les costumes à thème familial inspirés des plateformes comme Instagram. «Les gens voient des photos du bébé habillé en homard dans un chaudron avec les parents qui ont un chapeau et veulent reproduire ça, par exemple», explique M. Gagné. Les calendriers bébé déguisés sont également à la mode. Les parents souhaitent trouver des costumes sur le thème de la Saint-Patrick et de la Saint-Valentin pour illustrer un calendrier annuel.
Nathan Sulyvan et Nathan Gagnon magasinent pour Halloween. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)
Parmi les gros vendeurs cette année : c’est le retour des classiques comme les sorcières et les momies. Il semblerait que les zombies soient moins populaires, tout comme les super-héros qui se limitent spécifiquement à Deadpool et Spiderman pour l’édition 2024. « Nous avons été surpris par Beetlejuice et les Minions. On nous demande aussi Stitch [de Lilo et Stitch] au moins trois fois par jour», précise Éric Gagné.
Des mois de préparation
Sa saison d’Halloween est planifiée des mois à l’avance. « Dès que la saison d’Halloween est terminée, on passe en mode commande. Les fournisseurs commencent à nous présenter de nouveaux produits », dit-il. Les commandes sont passées l’hiver et il les reçoit à partir de juin.
La grande période pour ce commerce saisonnier est évidemment septembre et octobre. « Les deux, trois jours avant Halloween, c’est la folie ici. On fait attendre les gens dehors, ça les calme, dit-il en riant. Cela peut ressembler à des jours de Le lendemain de Noël».
Marilou Borduas and Ariane Denis looking for a disguise. (Photo: Le Soleil – Denis Germain)
Elle emploie une douzaine de personnes à temps partiel, principalement des retraités et des étudiants. « Nous aimons encourager la relève ! » M. Gagné travaille également avec son épouse Manon, ses enfants et plusieurs membres de la famille élargie venus donner un coup de main. SOS Halloween n’est pas le principal revenu de la famille. M. Gagné est récemment retraité, après avoir été cadre au Centre intégré de santé et de services sociaux de Montérégie-Ouest.
Le magasin est arrivé un peu par hasard dans leur vie. « Cela a commencé avec un étagère au sous-sol de notre maison », illustre sa compagne Manon. Technicien en loisirs de formation, Éric Gagné avait acheté un lot de costumes pour un événement médiéval qu’il organisait. Le couple a découvert l’intérêt pour ce type de costume et a commencé à le louer. Une chose en a entraîné une autre et elle est devenue de plus en plus grande, jusqu’à ce qu’elle soit installée dans un sous-sol du boulevard D’Anjou. L’entreprise loue entre 500 et 1 000 costumes par an et propose également l’achat de costumes neufs ou d’occasion.