Par
Christophe Lebrancheau
Publié le
26 mai 2024 à 18h26
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Sur les coteaux de Montchauvetà Souleuvre en Bocage, dans le Calvadosde drôles de tiges recouvertes de cire rouge émerger de la terre. Ce sont vignes.
Ils ont été planté le lundi 13 mai 2024 sur d’anciennes prairies, non cultivées depuis de nombreuses décennies. Aujourd’hui, c’est donc un vignoble qui sortira de terre. Une première dans le Bocage virois.
La preuve que le le vin fait son grand retour partout en Normandie.
D’ingénieur à vigneron
Ce projet est l’initiative de Julien Touret, sur les terres de sa mère Valérie, agricultrice et propriétaire de la Ferme des Chèvres dans le Vent. Sur place, elle élève des chèvres et les vend les fromages. Le tout dans un climat environnemental raisonnable, grâce à l’énergie éolienne et à une chaudière à bois.
Une nouvelle activité est donc ajoutée. Un hectare c’est maintenant dédié à un vignoble. 5000 vignes ont été plantées sur une parcelle exposée Nord-Sud, « le plus de soleil possible ».
Dans une région plus habituée aux vergers, le vigne fait un retour en force. « Il y a désormais une cinquantaine de vignerons en Normandie », raconte Julien Touret, le nouveau venu.
Ingénieur d’affaires dans l’industrie, il s’est complètement reconverti il y a trois ans en créant une BTS viticulture et œnologie dans la région bordelaise. Et c’est chez une grande enseigne du Médoc, le Château Ducru Beaucaillou, qu’il a fait ses armes.
Je suis revenue cet été avec l’idée de me lancer ici, dans la ferme de ma mère. Je me suis toujours dit que je reviendrais, mais avec quelque chose de nouveau, de riche, de complexe, quelque chose qui sort de l’ordinaire dans le but de relever un défi.
Et quel défi.
Le vin a déserté les campagnes depuis des centaines d’années. Mais le le réchauffement climatique fait de la Normandie une terre propice au retour. La météo – et surtout l’humidité – sera également dans le viseur de Julien Touret. Tout comme la gestion de maladies telles que moisissure Ou oïdium. Mais pas de quoi effrayer le jeune entrepreneur.
Vin blanc dans 5 ans
Sur cet hectare de terrain, du Chenin Blanc a été planté. Il faudra trois ans pour que la plante se développe correctement, « trois années charnières »pour Julien Touret.
Au bout de deux ans, il y a du raisin, mais on ne peut pas en produire avant trois ans, c’est interdit.
C’est véritablement la 5ème année que le « La qualité est optimale et les rendements sont bons. En théorie “.
A terme, 4 hectares supplémentaires seront dédiés au vignoble. De chardonnayde Pinot noir et peut-être, gamay, seront cultivés à leur tour. « Nous avons trois ans pour planter 80 % de la surface demandée », précise le vigneron. De quoi vous occuper pour les prochaines années. Rendez-vous est déjà pris dans 4 ou 5 ans pour une première dégustation.
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