La deuxième journée du procès de François Vergniaud, 50 ans, jugé pour le viol (récidive) et le meurtre de Céleste, 15 ans, en août 2020, à Nantes, s’est ouverte par une mise au point solennelle, avec des paroles soigneusement étudié
ce lundi.
Vendredi 25 octobre au soir, après le témoignage de la mère de la victime à la barre, les applaudissements ont été nombreux dans la salle d’audience. Je ne suis pas intervenu, croyant qu’ils étaient spontanés
a déclaré le président de la cour d’assises de Loire-Atlantique, ce lundi matin, à l’ouverture des débats, à 9 heures. Je pense que j’ai bien fait. Mais cela ne doit plus se reproduire
a prévenu Laurence Delhaye.
“Ils ne font que leur devoir”
On m’a également rapporté que des propos insultants et peut-être même davantage avaient été tenus à l’encontre de l’accusé ou de ses avocats. Cela ne doit pas non plus se reproduire. Ils ne font que leur devoir. Tout comme les avocats des parties civiles.
« Pour que chacun puisse s’exprimer de la manière la plus complète possible »
Le président poursuit : Je comprends parfaitement l’émotion et je peux aussi comprendre la colère et la méfiance envers la Justice. Mais je fais ce que je considère comme mon devoir, comme je l’ai toujours fait. Je le fais pour que chacun puisse s’exprimer de la manière la plus complète possible. Mais j’ai des pouvoirs de police sur l’audience. Si je devais l’utiliser, j’en assumerais toutes les conséquences.
Puis, le premier témoin de la journée, une femme travaillant au service pénitentiaire d’insertion et de probation qui avait suivi l’accusé avant les faits, est venue à la barre.