Allan Petre, 5 mois à la NASA – Seine-Saint-Denis – .

Allan Petre, 5 mois à la NASA – Seine-Saint-Denis – .
Allan Petre, 5 mois à la NASA – Seine-Saint-Denis – .

5 mois après votre arrivée, êtes-vous satisfait de votre intégration à la NASA ?

Oui, j’ai été tellement bien reçu ! Cela se passe très bien. Dans le département « Propulsion thermique et matériaux » où j’ai été recruté, on me pose des questions qui sont vraiment liées à ce que j’ai étudié en école d’ingénieur et en DUT (Génie Thermique et Energie à Ville d’Avray). J’ai donc pu m’acclimater très rapidement et être efficace.

En quoi consiste pour vous une journée type ?

En gros, j’ai des heures de bureau, ce qui m’a vraiment surpris. Je pensais le faire non-stop, mais l’ambiance est plutôt détendue. Nous travaillons bien, mais nous ne sommes pas non plus à genoux. J’ai mon propre bureau. 80 à 90% du temps, je travaillerai sur des simulations numériques sur ordinateur. Notre mission est de construire un « rover », un robot volant, que nous enverrons sur Vénus. Je travaille en ingénierie système, sur la partie interne du « rover ». J’ai donc beaucoup d’échanges avec des collègues en électronique et robotique pour accumuler des données. Mais parfois on fait aussi des tests et ça me permet d’avoir une approche plus pratique. Par exemple, dans les prochains mois, je travaillerai à la construction d’une chambre qui simulera l’atmosphère de Vénus, comme une grosse bouteille de gaz si vous préférez.

Pourquoi Vénus ? Est-elle considérée comme la nouvelle planète à conquérir ?

Ce qui est intéressant avec Vénus, c’est que c’est une planète qui ressemble beaucoup à la Terre : elle fait environ 12 000 km de diamètre, c’est une planète rocheuse comme la Terre, avec à peu près la même énergie thermique. Mais à côté de ces similitudes, il existe aussi d’énormes différences : Vénus a une température de surface de 480°C, sa pression atmosphérique est 92 fois supérieure à celle de la Terre et on sait que cette planète est remplie d’effets de serre. Nous souhaitons donc comprendre si la Terre pourrait connaître les mêmes conditions que Vénus dans des millions d’années.

Y a-t-il d’autres Français qui travaillent avec vous ?

Avec moi directement, non. Il doit y avoir une vingtaine de Français sur le campus, sur environ 5 000 personnes. Il y a aussi des Anglais et quelques Italiens. Mais 95 % d’entre eux sont toujours américains.

Dans quelques mois, l’Amérique élira un nouveau président. Ressentez-vous cela dans l’atmosphère du pays ?

Certainement pas. Ici, personne ne parle de politique, les Américains sont très réservés à ce sujet. Ils réservent cela à leur sphère privée.

Profitez-vous de votre temps libre pour visiter Los Angeles ou voyager ?

Oui. J’adore Los Angeles, qui est à mon avis une ville bien plus agréable que les retours que j’avais reçus. C’est vrai que c’est très grand et qu’il faut une voiture, mais les habitants ont vraiment une bonne mentalité, des très « good vibes », à la californienne. Sinon, j’en profite aussi pour découvrir les parcs nationaux environnants, car c’est ma première fois sur la côte Ouest. Mais je tiens à vous rassurer, je travaille aussi…

Votre anciennos écoles de Villemomble étaientElles’est manifestéeC’est pour que vous reveniez témoigner chez eux ?

Oui. Je devrais prochainement participer à deux conférences, à Strasbourg et Aix. A cette occasion, je visiterai sans doute aussi mon collège Louis-Pasteur de Villemomble et mon école primaire Saint-Exupéry. Je veux pouvoir continuer à inspirer d’autres jeunes comme moi, qui ne doivent rien se priver. Et je n’oublie pas que c’est avec mon école primaire que j’ai fait ma première sortie pour observer les étoiles.

Propos recueillis par Christophe Lehousse

 
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