Et si les cliniques privées ne se mettaient pas en grève le 3 juin ? L’espoir de voir aboutir le dernier cycle de négociations

Et si les cliniques privées ne se mettaient pas en grève le 3 juin ? L’espoir de voir aboutir le dernier cycle de négociations
Et si les cliniques privées ne se mettaient pas en grève le 3 juin ? L’espoir de voir aboutir le dernier cycle de négociations

Une sortie de crise déclenchée par les décisions du gouvernement sur le financement des cliniques privées et de l’hôpital public, avec des hausses respectives de +0,3% et +4,3% annoncées en mars, est ouverte jusqu’à ce vendredi 24 mai.

« Il n’y aura plus d’admissions, de chirurgie, de chimiothérapie, de maternité, de cardiologie… » : Valentin Viala, directeur de la clinique Valdegour, a fait monter la pression ce jeudi 23 mai, entouré de Floriane Nambert, directrice de la clinique Bonnefon et de l’Institut du cancer du Gard (ICG), et de Valérie Bazin, directrice opérationnelle de la clinique Grand Sud.

Dans le Gard, le groupe Elsan annonce que la grève sera suivie dans ses cinq cliniques, à l’image de la mobilisation nationale lancée par la puissante fédération de l’hospitalisation privée (FHP) dirigée par l’Héraultais Lamine Gharbi, président du groupe Cap Santé, après le gouvernement. arbitré, le 26 mars, sur le financement des cliniques privées et de l’hôpital public en 2024 : + 0,4 % pour la première, + 3,4 % pour le second.

Un mouvement massif s’annonce dans les 1030 cliniques françaises à l’initiative de la FHP, soutenue par cinq syndicats de médecins spécialistes indépendants. Est-ce que cela aura lieu ?

Dans l’Hérault, les propriétaires de cliniques restent prudents quant à la reprogrammation des consultations, des interventions ambulatoires et des hospitalisations prévues pour le début du mois prochain. Et le directeur régional de l’ARS, Didier Jaffre, ne se risque pas à faire le point sur l’impact de la grève en Occitanie.

En coulisses, on donne sa chance au dernier round de négociations engagé jusqu’au vendredi 24 mai avec le ministère de la Santé, peut-être moins ferme dans son intransigeance. « Il faut trouver le moyen de réaffecter 500 millions d’euros aux cliniques privées », explique un acteur du secteur privé. 500 millions d’euros, c’est, selon Lamine Gharbi, interrogé par Ouest France, « l’écart avec ce qui était accordé au public ». Reste à les retrouver dans le « protocole de financement pluriannuel », proposé mercredi par le ministre de la Santé Frédéric Valletoux.

Sans toucher aux annonces initiales, +0,4% pour le privé, +3,4% pour le public.

Échauffement à SantExpo

Organisé du 21 au 23 mai à Paris, le salon interprofessionnel de la santé SantExpo, qui se présente comme « l’événement phare de la fédération hospitalière française » (FHF), l’hôpital public, a montré des signes évidents de reprise du dialogue.

“Pas de problème d’argent entre nous”a glissé, sur le stand FHP, la ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité, Catherine Vautrin, qui a rappelé, devant un Lamine Gharbi tout souriant, que « Le système français fonctionne bien lorsqu’il fonctionne sur ses deux jambes, c’est-à-dire le public et le privé ».

A la clôture du salon, ce jeudi soir, un communiqué de la FHP salue “une édition placée sous le signe de la mobilisation, de la reconnaissance et de l’équité”et partage le dialogue renouvelé : « Un long échange a permis à Lamine Gharbi d’aborder des questions structurantes pour notre profession avec la directrice de l’offre de soins au ministère de la Santé, Marie Daudé.

Cette année, pour la première fois, « 40 % des cliniques et hôpitaux privés sont en déficit »à hauteur de 670 millions d’euros», rappelait Lamine Gharbi avant la chute de l’arbitrage.

Quant au déficit public, il s’élève à 1 milliard d’euros et pourrait doubler en 2024 selon les acteurs du secteur.

 
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