Ce que l’on sait de la réponse de l’armée israélienne sur le territoire iranien

Ce que l’on sait de la réponse de l’armée israélienne sur le territoire iranien
Ce que l’on sait de la réponse de l’armée israélienne sur le territoire iranien

Lors de frappes « précises et ciblées » ayant visé des infrastructures militaires iraniennes et l’armée israélienne, plusieurs détonations ont été entendues à Téhéran.

Chronique d’une réponse annoncée. Dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 octobre, Israël a lancé des raids de représailles à l’attaque de missiles du 1er octobre menée par l’Iran sur son sol, expliquant avoir frappé « précisément » des cibles militaires sur le territoire de son ennemi juré.

• En quoi consistent les représailles de l’État juif ?

A travers plusieurs communiqués, l’armée israélienne a indiqué avoir mené des frappes « précises et ciblées » visant des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens.

L’Iran a confirmé une attaque israélienne contre des sites militaires dans la capitale Téhéran et dans deux autres provinces frontalières de l’Irak. Les premières détonations ont eu lieu vers 02h15 heure locale, soit 00h45 heure de Paris, principalement à l’ouest de Téhéran, selon l’agence de presse officielle Irna.

Après une série de six détonations rapportées dans la nuit par la télévision d’État, des détonations continues accompagnées de traînées lumineuses ont été entendues et vues depuis le centre de Téhéran par des journalistes de l’AFP.

Les six premières explosions sont “liées à l’activation du système de défense aérienne contre l’opération du régime sioniste qui a attaqué trois sites à la périphérie de Téhéran”, a indiqué la télévision d’Etat, faisant référence à Israël comme la République islamique ne le reconnaît pas.

• Quelles sont les conséquences de cette réponse ?

Comme l’ont annoncé les autorités iraniennes, les frappes israéliennes d’hier soir n’ont causé que des « dégâts limités ». “Aucun incendie ni explosion” n’a été signalé à la principale raffinerie de Téhéran, a indiqué l’agence de presse locale Tasnim.

Dans un communiqué, le porte-parole de l’armée israélienne a expliqué que ces frappes donnaient à Israël « une plus grande liberté d’action » dans l’espace aérien iranien.

Dans le même temps, avant un retour à la normale samedi matin, l’aviation civile iranienne a annoncé la suspension de tous les vols dans sa zone jusqu’à nouvel ordre. L’Irak voisin a également suspendu tout le trafic aérien.

• Pourquoi ces représailles ont-elles lieu ?

Les frappes israéliennes ont été menées en représailles à deux attaques iraniennes. Lors de la dernière et la plus importante, le 1er octobre, l’Iran a tiré quelque 200 missiles sur Israël, dont pour la première fois des projectiles de type hypersonique.

Lors de la dernière et la plus importante, le 1er octobre, l’Iran a tiré quelque 200 missiles sur Israël, dont pour la première fois des projectiles de type hypersonique.

Téhéran avait présenté cette offensive comme une revanche après les frappes israéliennes au Liban qui ont tué fin septembre un général iranien et le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, à la tête depuis plus de 30 ans de ce mouvement islamiste pro-iranien qu’Israël affronte au Liban. .

Faut-il craindre une attaque iranienne « significative » contre Israël ?

Les responsables iraniens avaient également invoqué une réponse à l’assassinat sur leur territoire, attribué à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas. Ce mouvement islamiste a lancé le 7 octobre 2023 une attaque sans précédent sur le sol israélien, déclenchant une guerre avec Israël dans la bande de Gaza.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait promis une réponse « meurtrière, précise et surprenante » à l’attaque iranienne du 1er octobre.

• Quelles sont les réactions à cette attaque ?

Début octobre, le président américain Joe Biden a appelé son allié à épargner les sites pétroliers iraniens, tandis que le candidat républicain Donald Trump a proposé de cibler les installations nucléaires iraniennes. Téhéran, de son côté, a mis en garde contre toute attaque contre ses « infrastructures ».

“Nous comprenons que les frappes ciblées d’Israël contre des cibles militaires en Iran constituent des manœuvres d’autodéfense et interviennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre”, a déclaré Sean Savett dans un communiqué samedi. porte-parole du Conseil national de sécurité du pouvoir exécutif américain.

« Nous exhortons l’Iran à cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse prendre fin sans nouvelle escalade », a-t-il déclaré plus tard.

Les États-Unis avaient été informés à l’avance par Israël de ces attaques contre l’Iran, mais n’étaient pas impliqués dans l’opération, a déclaré un responsable américain de la défense.

Quelques jours plus tôt, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait déclaré qu’il était « très important qu’Israël réponde d’une manière qui ne crée pas une nouvelle escalade ».

“Nous vous frapperons encore” en cas d’attaque, a prévenu le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la révolution, la puissante armée idéologique chargée de défendre le régime de la République islamique d’Iran.

Dans un communiqué publié en milieu de matinée, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a indiqué avoir « pris note de l’annonce par Israël de frappes contre des cibles militaires en Iran cette nuit, en réponse à l’agression du 1er octobre ».

“La appelle instamment les parties à s’abstenir de toute escalade et action susceptible d’aggraver le contexte d’extrême tension qui prévaut dans la région”, écrit également le service de presse du Quai d’Orsay.

 
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