Ces rabais étaient initialement destinés à absorber la différence de prix entre les véhicules électriques et les véhicules à moteur thermique. La tendance des prix des VE aurait tendance à être à la baisse dans les années à venir. Il n’en reste pas moins que si l’on calcule l’ensemble du coût d’acquisition d’un véhicule, incluant les factures de carburant et d’entretien, le VE est compétitif.
Dans son dernier livre, 50 mythes et demi-vérités sur les véhicules électriquesDaniel Breton note entre autres l’exemple du Hyundai Kona 2022. La version essence qui coûte 21 % de plus que son équivalent électrique, toutes dépenses confondues. Dans le même livre, une Toyota Corolla à hayon 2022 coûte 32 % de plus qu’une Chevrolet Bolt EV de la même année, si on fait le même exercice.
Baisse des coûts des batteries
De son côté, Goldman Sachs prévoit que le prix des batteries devrait baisser de moitié d’ici 2026. « Le prix moyen mondial des batteries est passé de 153 dollars américains le kilowattheure [kWh] en 2022 à 149 dollars américains en 2023 », écrit la société sur son site Internet.
« Et [nous prévoyons] qu’il tombera à 111 dollars d’ici la fin de cette année. Nos chercheurs prédisent que le prix moyen des batteries pourrait chuter jusqu’à 80 $/kWh d’ici 2026, ce qui représente une baisse de près de 50 % par rapport à 2023, un niveau auquel les véhicules électriques à batterie atteindraient la parité de prix. aux États-Unis, les coûts de possession des voitures à essence à un prix non subventionné.
L’innovation technologique et la baisse des prix des métaux sont deux facteurs qui contribuent à cette baisse du coût des batteries.
« Peut-être que si le gouvernement décidait de réduire les incitations, il l’aurait vu venir. Il y a peut-être une logique qu’ils aient pu voir d’avance plus que nous», analyse Benoit Laforce, directeur général deMoyenne AutoHebdo.
« Bien entendu, la grande question que nous devons nous poser est la suivante : « Dans quelle mesure cette économie sera-t-elle répercutée sur les consommateurs ? Parce que nous savons qu’actuellement, les constructeurs ne gagnent pas d’argent en fabriquant des véhicules électriques.»
Mais il croit qu’avec le spectre de l’arrivée de véhicules chinois en Amérique du Nord, les constructeurs seraient tentés de répercuter les économies sur les acheteurs. « Sinon, ils perdront beaucoup de parts de marché. Comme ce fut le cas en Europe, où Volkswagen a perdu beaucoup de parts de marché dans son créneau, l’Allemagne », conclut M. Laforce.
