ce que dit la loi sur l’arrêt des matches et le « match perdu pour l’équipe à domicile »

ce que dit la loi sur l’arrêt des matches et le « match perdu pour l’équipe à domicile »
ce que dit la loi sur l’arrêt des matches et le « match perdu pour l’équipe à domicile »

« Matchs arrêtés et perdus pour l’équipe qui reçoit ». La réunion des dirigeants français autour du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au sujet des chants homophobes dans les stades de Ligue 1 a abouti à une décision très forte, comme l’a indiqué dès sa diffusion sur BFMTV, le ministre des Sports Gil Avérous.

“La demande qui a été faite à la Ligue de professionnel (LFP) et à la Fédération française de football (FFF) en général est d’appliquer strictement : suspension, interruption du match et arrêt”, a précisé Gil Avérous. Interrogé sur la question des conséquences d’éventuels chants homophobes lors du clasico de ce dimanche soir, Gil Avérous a expliqué que le match sera “arrêté et perdu pour l’équipe locale”. “C’est très clair, et ça a été très bien entendu par la LFP”, a-t-il conclu.

Mais que dit réellement la loi à ce sujet ? Les articles 549 et 549 bis du règlement de la Ligue de Football Professionnel permettent pleinement la mise en œuvre de cette mesure. On peut y lire qu’il appartient d’abord à l’arbitre de « décider de retarder le coup d’envoi d’un match ou de l’interrompre, plusieurs fois si nécessaire, en raison d’incidents graves ».

« Donner le match perdu comme sanction disciplinaire »

« Si la typologie et/ou la gravité de l’incident l’exigent, une cellule de crise peut être activée par l’arbitre, le délégataire ou l’autorité publique. A l’issue de celle-ci, la décision d’interrompre définitivement ou non le match, ou de le reprendre ou non en cas d’incident avant le match, appartient à l’arbitre.

Toutefois, l’autorité publique ne peut se substituer à ces derniers pour modifier la décision finale, que pour des raisons de risque sérieux de trouble à l’ordre public», est-il précisé à l’article 549 lié à la procédure en cas d’incidents de match. Cette procédure s’inspire de celle dite des « trois étapes » de la Fifa et de l’UEFA avec un premier arrêt du match, avant une interruption avec les équipes dans les vestiaires, puis « en dernier recours » l’arrêt complet du match.

Les décisions à prendre en cas d’interruption du match suivent. Sur ce point, le ministre des Sports a expliqué que le match sera « perdu pour l’équipe qui reçoit ». Il s’agit de la sanction la plus forte imaginée par le règlement. Ce choix est censé être décidé par la Commission disciplinaire, seule juridiction « compétente pour statuer sur le sort du match ». « Elle peut notamment décider d’ordonner la relecture du match, d’ordonner la reprise du match à partir de la minute où il a été définitivement interrompu, d’entériner définitivement le score acquis sur le terrain lors de l’interruption définitive du match. “, de donner le match perdu par penalty à titre de sanction disciplinaire”, est-il écrit à l’article 549-bis.

Il y a cinq ans, Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, réclamait déjà l’application mot pour mot de cette réglementation en cas d’insultes homophobes ou racistes dans les stades. La majorité des arbitres s’est prononcée en faveur d’une interruption du match. Le monde du football français, à commencer par son patron de l’époque Noël Le Graët, s’y était opposé. Cinq ans plus tard, le problème est toujours là. Les mêmes solutions seront-elles vraiment appliquées ?

 
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