Le nombre de naissances en Allemagne est tombé sous la barre des 700.000 en 2023, soit une baisse de 13% sur deux ans. Dans l’est du pays, la baisse atteint 17,5%.
L’Allemagne connaît une forte baisse du taux de natalité, notamment dans l’Est, la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et l’inflation ayant poussé de nombreuses familles à retarder leur projet d’avoir des enfants, selon l’Ifo.
Le nombre de naissances en Allemagne a baissé de près de 13% en deux ans, passant de 795.500 en 2021 à 693.000 en 2023, avec une baisse particulièrement marquée dans sa partie orientale (-17,5%), note l’institut économique Ifo dans un article publié. Mercredi.
Autrement dit, le taux de natalité en Allemagne est passé à 1,35 enfant par femme, contre 1,58 en 2021.
“Il est clair que la crise du Covid, le déclenchement de la guerre en Ukraine et la perte de revenus réels due à une inflation élevée ont poussé de nombreuses jeunes familles à reporter leur projet d’avoir des enfants”, explique Joachim Ragnitz, de l’Institut Ifo de Dresde ( est).
Un autre facteur explicatif est la forte diminution du nombre de femmes âgées de 27 à 36 ans vivant en Allemagne de l’Est et qui représentent la majorité des naissances.
L’analyse montre que la baisse du taux de natalité a commencé en 2015 mais s’est récemment nettement accélérée.
Plus de femmes en âge de procréer
“Au total, en 2022 et 2023, près de 80 000 enfants de moins que prévu sont nés”, selon Joachim Ragnitz.
Cependant, le nombre de femmes en âge de procréer en Allemagne a récemment légèrement augmenté, principalement en raison de l’afflux de réfugiés de guerre ukrainiens.
Entre 2021 et 2023, le nombre de femmes étrangères en âge de procréer a augmenté de près de 500 000, tandis que celui des Allemandes du même groupe d’âge a diminué de plus de 100 000.
Cependant, la plupart des femmes ukrainiennes sont arrivées sans leur partenaire, ce qui n’a pas entraîné une augmentation équivalente des naissances, note Ifo.
Les naissances en Allemagne ont bondi de 7% en 2016, année où la fécondité a atteint un niveau jamais vu depuis 1973, une évolution due notamment aux mères étrangères dans le sillage d’un afflux historique de migrants, majoritairement syriens, irakiens et afghans.