Aujourd’hui, entre Donald Trump et Kamala Harris, c’est le secteur immobilier qui fait pencher la balance en faveur de Trump. Le New York Times l’explique très clairement en prenant l’exemple du Nevada, l’État où se trouve Las Vegas, autrefois symbole du rêve américain. Nous avons vu des villes en plein essor se développer, avec des logements abordables pour la classe moyenne qui travaillait dans les services, les hôtels, les casinos et même la construction.
Mais maintenant, la crise du Covid a éclaté et les prix de ces logements autrefois abordables ont explosé. Aujourd’hui, la location d’une petite et modeste maison au Nevada coûte 2 000 dollars par mois, soit à peu près le même montant en euros. Un loyer bien trop élevé pour de nombreux travailleurs à faibles revenus. Résultat : la colère monte. Beaucoup pensent que l’économie sous Joe Biden, et donc sous Kamala Harris, s’est détériorée et qu’il y a quatre ans, la situation était bien meilleure. Vous vous souvenez qui était président il y a quatre ans ? Un certain Donald Trump. C’est pourquoi ses partisans, qui affirment que l’économie s’améliorerait sous lui, ne sont pas si marginaux.
La situation immobilière aux Etats-Unis ressemble à celle de la France
Et si je vous en parle aujourd’hui c’est parce que les élections américaines approchent, et parfois en France on a du mal à comprendre comment on peut encore soutenir Trump. Mais permettez-moi de faire un parallèle. La situation immobilière aux Etats-Unis ressemble à celle de la France. Bien sûr, les contextes sont différents, mais là aussi nous sommes confrontés à une crise immobilière. Pendant des années, la classe politique a fermé les yeux sur le fait qu’il n’y a tout simplement pas assez de logements disponibles, ce qui entraîne automatiquement une hausse des prix de ceux qui existent. Chaque année, en France, entre 100 et 200 000 logements disparaissent et cette situation dure depuis des années.
Le fait de se retrouver sans abri ou de l’avoir trop cher, tant aux États-Unis qu’en France, alimente la colère populaire. Une colère qui, à force d’être ignorée, finit toujours par s’exprimer dans les urnes.
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