Véhicules incendiés, barrages routiers, arrestations… Encore une nuit de tensions en Martinique

Véhicules incendiés, barrages routiers, arrestations… Encore une nuit de tensions en Martinique
Véhicules incendiés, barrages routiers, arrestations… Encore une nuit de tensions en Martinique

De nouvelles tensions sont apparues dans la nuit de lundi à mardi en Martinique, a indiqué la préfecture qui a fait état de « l’incendie de plusieurs véhicules » et de l’arrestation de trois personnes sur ce territoire insulaire où le couvre-feu nocturne a été prolongé jusqu’au 28 octobre.

Une Source policière a indiqué que cinq véhicules ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi, le calme étant revenu après 1 heure du matin. Ces dernières tensions sont toutefois moins vives qu’avant l’instauration du couvre-feu nocturne le 10 octobre sur l’ensemble du territoire.

“Sans les quelques dizaines d’individus cagoulés qui ont décidé une nouvelle fois de contrarier les Martiniquais lors de leurs déplacements en endommageant les routes en brûlant plusieurs véhicules, la nuit aurait pu être calme en Martinique”, écrit la préfecture de cette île des Caraïbes françaises. sur Facebook mardi.

Dans son communiqué publié mardi matin (après-midi à Paris), la préfecture de Martinique a évoqué l’interpellation de trois individus et assuré que la police continuait “à œuvrer pour assurer la libre circulation de tous et faire cesser ces troubles”.

Après un calme relatif depuis plusieurs jours, la nuit de dimanche à lundi a été marquée par une nouvelle éruption de violences avant une journée de blocus annoncée pour protester contre la vie chère. La préfecture avait fait état d’une « douzaine de barrages routiers » érigés, d’une station-service « pillée », d’un policier blessé et d’un individu interpellé.

Lundi, après ce regain de tensions, le couvre-feu, en vigueur sur tout le territoire de 21 heures à 5 heures du matin depuis le 10 octobre, a été prolongé, selon la préfecture. Cette interdiction des déplacements nocturnes s’étend de minuit à 5 heures du matin jusqu’au 28 octobre. Une mesure accompagnée également de restrictions sur la vente et le transport d’essence et sur l’utilisation d’engins pyrotechniques.

Malgré un protocole d’accord signé notamment par le préfet, représentant de l’Etat, la Collectivité Territoriale de Martinique et plusieurs acteurs économiques pour baisser les prix de milliers de produits alimentaires de « 20 % en moyenne », la mobilisation contre la vie chère se poursuit en Martinique.

Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à l’origine du mouvement, a refusé de signer l’accord, le jugeant insuffisant. En Guadeloupe voisine, la CGT appelle à un rassemblement ce mardi à Pointe-à-Pitre contre la vie chère.

 
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