L’auteur et caricaturiste Luz, qui a survécu à l’attaque terroriste contre le journal Charlie Hebdo il y a presque 10 ans, il raconte une histoire de survie dans sa vingtième bande dessinée Deux filles nues (Albin Michel). Celle d’un tableau qui a miraculeusement résisté au temps, au nazisme et à la guerre. À quoi ressemble le monde du point de vue de cette toile peinte en 1919 par l’Allemand Otto Mueller ?
Avant de devenir l’un des plus grands penseurs de son siècle, sociologue et philosophe Edgar Morin, auteur notamment de La méthoderésisté pendant l’occupation. Il reviendra sur son parcours visionnaire révélé Voyage vers l’essentiel (Albin Michel)il ressuscitera sa jeunesse à travers son roman autobiographique écrit en 1946 L’année a perdu son printemps (Denoël), et racontera, à 103 ans, ses engagements passés et présents.
En parallèle, nous célébrerons des exemples d’héroïsmeEmmanuelle Hutinque dans son deuxième roman, La tireuse franque (Anne Carrière), évoque le souvenir quelque peu effacé d’une des plus grandes figures de l’avant-garde artistique de son temps : Claude Cahun. Une femme qui, avec son partenaire, s’est prononcée contre les Allemands pendant les quatre années d’occupation de l’île de Jersey. C’est un livre exalté qui est un hommage très gratuit au courage trop vite oublié…
On savait qu’il était un spécialiste du mystère… Tantôt ex-flic, tantôt auteur avec plus d’un million d’exemplaires vendus, Olivier Norekil s’essaye – avec brio – au roman historique dans Les guerriers de l’hiver (Michel Lafon). L’histoire glaçante d’une guerre qui a vu un tout petit pays, la Finlande, résister aux assauts de la puissante Union soviétique en 1939. La témérité légendaire d’un peuple, qui n’est pas sans résonance avec l’actualité…
Enfin, en vue des élections présidentielles qui auront lieu aux Etats-Unis le 5 novembre, nous continuerons notre cycle autour de la littérature américaine, avec le passionnant Justin Torres. Douze ans après son entrée fulgurante dans la littérature auprès du fébrile La vie animale (Éditions de l’Olivier), avec qui l’écrivain réalise l’événement Black-out (Éditions Olivier)lauréat du National Book Award 2024. Un livre qui se lit comme une encyclopédie intime de l’histoire des marges où il est aussi question de mémoire oubliée, de résistance et de liberté.
Le débat est aussi vieux que la littérature : faut-il distinguer l’œuvre de l’écrivain ? Aucune période historique n’a peut-être posé cette question de manière plus explicite que la Seconde Guerre mondiale. C’est donc une visite à la littérature sous l’Occupation qu’entreprend le journaliste et écrivain. Girolamo GarcínDans Des paroles et des actes (Gallimard), un court essai qui rappelle également son parcours de lecteur passionné.
Cette semaine, quatre libraires reprennent les armes pour défendre les livres de la Résistance : Patrick Herviau de la Montée du Soir (15e), Anne Zanetti de la Librairie de Paris (17e) et Marc Szyjowicz de La Librairie BD Net (11e) et Marie – Eve Charbonnier de la Bibliothèque des Paroles.
Et puis nous trouverons le gagnant de la cinquième saison de notre concours « Si on lisait à voix haute ». Son nom est Joanne Samalens-Lagardèreil a 12 ans, et il a lu, à l’occasion de la cérémonie du 80e anniversaire de la libération du Havre, un extrait du témoignage de l’auteur Pierre Perrin, à l’âge de 16 ans en 1944.