«Pour lui, elle n’est pas sa femme mais une chose»… sursis pour le mari violent qui espionnait sa femme

«Pour lui, elle n’est pas sa femme mais une chose»… sursis pour le mari violent qui espionnait sa femme
«Pour lui, elle n’est pas sa femme mais une chose»… sursis pour le mari violent qui espionnait sa femme

l’essentiel
Caméra dans le salon, détention de la carte bancaire, violences, le mari a été jugé en comparution immédiate au tribunal judiciaire d’Agen. Il a été condamné à une peine avec sursis simple.

« C’est un couple sans histoire, c’est leur première difficulté », commence Me Maze, avocat de la défense. Aux commandes, son client, âgé de 26 ans. Il a comparu ce lundi 21 octobre en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire d’Agen. Le mari a des soupçons sur la fidélité de sa compagne. «J’ai trouvé des messages avec des émojis en forme de cœur. On s’est disputé comme tous les couples, on a mis les points sur les i», assure le prévenu à la barre.

Sa femme dit avoir été battue. Des hématomes ont été constatés le 18 octobre, ainsi que des traces d’étranglement. «Je ne peux pas la frapper», poursuit l’Agenais. « Or, votre compagne porte de nombreuses traces », insiste le président. “Ça se marque facilement, même à la suite d’une simple piqûre de moustique.”

Dans l’intimité du mariage

Lorsque la victime dépose plainte au commissariat, le quotidien du couple est dévoilé. Si les deux fonctionnent, la carte bancaire est en possession de monsieur ainsi que les papiers administratifs. Le Lot-et-Garonnais a également accès à sa messagerie WhatsApp. Il se justifie : “Elle me l’a donné.” Elle confirme : “Il m’a dit que maintenant que nous sommes mariés, nous ne faisons plus qu’un, donc ma carte est la sienne.”

Pour la caméra du salon, ils l’ont achetée ensemble. «Cependant, je ne suis pas favorable à ce qu’il me surveille quand je suis à la maison. Je n’ai pas accès à l’application de visualisation car il a oublié les codes”, poursuit la jeune femme, enceinte de deux mois. Une fois de plus, le mari s’est rendu chez un médecin pour connaître la date précise à laquelle elle était tombée enceinte. Cependant, la victime, qui poursuit les violences, indique qu’elle souhaite lui donner une seconde chance. “S’il n’y a plus de tirs.”

Un simple sursis

L’accusé a réponse à tout, se contredit, balbutie. L’avocat de la partie civile, Me Belacel, glisse : « Pour monsieur, ce n’est pas sa femme, mais une chose. Il conteste tout catégoriquement, ses explications sont lunaires. Hélas, le procureur de la République le concède : « Encore un cas de violences conjugales, un cas de trop. »

En défense, Me Maze plaide : « C’est une affaire qui ne rentre pas dans les cases, son épouse l’a dit, en dehors de cet épisode, il n’y a jamais eu de violences. Ils sont inclus. La prévention des faits se situe entre le 5 et le 10 octobre. Le certificat médical est daté du 18 octobre. C’est curieux. L’appareil photo a été acheté d’un commun accord, tout comme la carte de crédit. Le procureur de la République requiert 12 mois de prison. “Je ne veux pas les retrouver devant ce tribunal dans quelques mois”, déclare M. Belacel.

Le tribunal a statué : 8 mois de prison simple avec sursis. L’Agenais a interdiction de venir à son domicile pour une durée de 4 mois et doit suivre un stage de lutte contre les violences conjugales.

 
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