Abdoulaye Sawadogo, chef d’OCHA Haïti, s’efforce d’assurer une diligence raisonnable efficace à son équipe tout en gérant la réponse sur le terrain.
En tant que chef de bureau, mon rôle est multiple. Il est avant tout de ma responsabilité de veiller à ce qu’OCHA et la communauté humanitaire dans son ensemble soutiennent le gouvernement haïtien dans sa réponse aux besoins urgents des populations les plus fragiles.
J’apporte également un soutien stratégique à notre coordinateur humanitaire.
Les échanges avec les partenaires humanitaires et les entités gouvernementales constituent une part essentielle de mes activités quotidiennes. Mon travail n’aurait aucun sens sans ces collaborations essentielles, tant stratégiques que techniques.
Comment la montée de l’insécurité et de la violence en Haïti affecte-t-elle votre équipe ?
Ces derniers mois ont été difficiles pour tout le monde, mais plus encore pour le personnel national, car c’est leur pays, ils ont tous été touchés de diverses manières, et certains ont été directement en danger.
Au plus fort de la crise, j’ai organisé des réunions du personnel jusqu’à trois fois par semaine, afin de fournir un espace sûr permettant au personnel d’exprimer ses préoccupations concernant la sécurité, l’accès aux soins médicaux et de poser des questions. questions qu’ils avaient.
En dehors du travail, nous organisons souvent des réunions sociales avec de la musique, de la nourriture et des boissons pour le personnel et leurs familles, ce qui crée un fort sentiment de communauté et d’appartenance.
Et même si ces événements mondains se déroulent principalement dans la capitale, Port-au-Prince, je ne néglige pas mes collègues des régions.
Je rends régulièrement visite à mes collègues de terrain, pour les féliciter de leur travail acharné dans un environnement très difficile et j’écoute leurs préoccupations. Je ne veux pas que quiconque se sente lésé ou oublié.
Vous quittez bientôt Haïti…
En effet, et mon plus grand espoir est de revenir le plus vite possible, mais cette fois en tant que touriste.
Car ce jour-là, cela signifiera que le pays sera à nouveau en sécurité, que son peuple courageux et résilient pourra enfin avoir un peu de répit et vivre en paix, et que chacun pourra apprécier pleinement la beauté d’Haïti.
Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle Ayiti Chérie – « mon Haïti bien-aimée ». Ce pays, sa beauté, sa population accueillante et généreuse sont des aspects qui resteront longtemps dans les mémoires.