La peur de manquer de dollars à cause de la diminution du nombre de grossistes

La peur de manquer de dollars à cause de la diminution du nombre de grossistes
La peur de manquer de dollars à cause de la diminution du nombre de grossistes

Les banques suisses risquent-elles de devoir se passer du dollar ? La question se pose surtout pour les petits et moyens établissements, qui passent par des banques correspondantes pour réaliser des opérations en billets verts. Cependant, moins de banques proposent ce service et celles qui continuent à le faire sont plus restrictives ou plus exigeantes, selon les témoignages que nous avons recueillis. Ce sujet de préoccupation se développe dans le secteur financier car sans dollar, aucune activité internationale n’est possible. Impensable pour la grande majorité des banques suisses, qu’elles soient actives dans la gestion de fortune, le financement du commerce des matières premières ou simplement le crédit aux entreprises.
Le dollar, une monnaie particulière
Il semblerait qu’une poignée d’acteurs acceptent de fournir des dollars aux banques suisses. Il s’agit de quelques-uns des plus grands groupes américains comme Citi ou JP Morgan, BNY Mellon et quelques autres. Les grands groupes non américains peuvent également le faire. En Suisse, l’UBS ne propose plus de service de correspondant bancaire depuis 2012 et fait savoir qu’elle n’a pas changé son approche sur ce sujet après l’intégration du Crédit Suisse.
En clair, cette dernière restera active sur ce segment jusqu’à ce que sa clientèle fusionne avec celle de l’UBS, courant 2025. Théoriquement, il suffit d’être reconnue par la Réserve fédérale américaine et d’être connectée à son système, mais les enjeux sont bien plus larges. .
« Le nombre d’établissements qui acceptent de fournir le service de correspondant bancaire en dollars diminue et la procédure d’intégration [qui permet de devenir client, n.d.l.r.] est cher. C’est un problème, notamment pour les petites et moyennes banques, qui doivent pouvoir garantir que leurs clients internationaux soient connectés au reste du monde», résume Raoul Würgler, secrétaire général de l’Association des banques étrangères de Suisse, qui est très impliqué dans ce dossier, même si cela ne concerne pas que les banques étrangères présentes en Suisse.
Le cas du dollar est particulier pour deux raisons. C’est la monnaie la plus utilisée au monde, ce qui signifie que presque aucune banque ne peut s’en passer. De plus, les États-Unis utilisent leur monnaie pour remplir leur rôle de gendarme mondial. En pratique, Washington sanctionne les entreprises ou les pays qui utilisent le billet vert à des fins illégales, par exemple pour financer le terrorisme. Et méfiez-vous de ceux qui leur ont donné accès aux dollars.

Canada

 
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