NARRATIF – La démocratie des steppes est entraînée dans le grand jeu géopolitique de la succession du Dalaï Lama, provoquant l’ire de Pékin.
Le portrait repose sur un tissu soyeux bleu azur où s’amoncellent de petites coupures froissées, estampillées à l’effigie de Gengis Khan. Même le conquérant des steppes semble s’incliner sous la photo de cet enfant au teint pâle et aux yeux noir de jais qui regarde, énigmatique, les fidèles défiler devant l’autel. Les chants gutturaux des moines en robe rouge s’élèvent comme une houle dans la salle dorée du temple de Gandan, le plus important d’Oulan-Bator. Le garçon au visage de bébé apparaît sérieux en pape, vêtu d’une robe jaune et rouge, coiffé d’un diadème, sur fond peuplé de dragons célestes. Mais il n’est pas seul. A quelques mètres de l’autel, une autre photo semble surveiller de près le petit moine. La figure grandeur nature du Dalaï Lama émerge des décors kitsch, son regard malicieux derrière ses cadres rectangulaires.
« Les enseignements du Dalaï Lama sont essentiels pour la paix mondiale. J’essaie de les suivre. Mais ici en Mongolie…
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