« Le coach m’a fait confiance et je lui en suis reconnaissant. Je veux essayer de gagner plus de temps de jeu et de travailler chaque jour. » Au sortir de sa première titularisation de la saison ce samedi soir face à Strasbourg (4-2), avec un premier but en Ligue 1, Senny Mayulu sait à qui il doit son sourire. Cette saison, et c’était prévisible, le jeune titi parisien verra sans doute Luis Enrique régulièrement faire appel à lui et ce samedi soir, il a répondu avec les meilleurs arguments possibles.
Au coup d’envoi d’un match compliqué à gérer, au retour d’une trêve internationale coûteuse pour les organisations et avant une semaine intense avec deux matches contre le PSV et Marseille, le onze de départ parisien avait en moyenne 22,9 ans. Avec cinq joueurs de 20 ans ou moins sur le terrain (Beraldo, Neves, Mayulu, Doué, Zaïre-Emery) et deux autres sur le banc (Zague, Mbaye).
Luis Enrique, un coach investi et à l’écoute des jeunes
“Nous affrontions une très jeune équipe de Ligue 1”, a reconnu Luis Enrique en conférence de presse. On aime cette philosophie où on a des jeunes qui peuvent se développer. Il faut qu’il y ait des matchs avec de la tension et pour que les jeunes aient cette croissance, je pense qu’il faut qu’ils sentent qu’on a confiance en eux et qu’ils jouent ce genre de matches. Je pense que c’est ce que nous avons montré depuis la saison dernière. »
Des choix qui ont payé, avec notamment, mais pas seulement, Senny Mayulu marquant pour la première fois en Ligue 1 et très convaincant dans une belle victoire parisienne. “Mayulu était incroyable”, a déclaré Luis Enrique à DAZN. L’année dernière, il aurait pu partir, mais je lui ai parlé et il est resté. Je lui ai dit que j’aime sa façon de jouer, maintenant il est là. C’est un très bon joueur, il aurait pu marquer trois buts. »
Le constat d’ensemble est récurrent cette saison : Paris est la deuxième équipe la plus jeune en moyenne du Championnat de France quand on rapporte l’âge moyen et les minutes jouées, avec 24,1 ans, juste derrière… son adversaire du soir, Strasbourg (22,2 ans). Le PSG est également la seule équipe des 5 grands championnats européens à compter 2 buteurs nés en 2006 ou après cette saison : Warren Zaire-Emery et Senny Mayulu.
De manière générale, Luis Enrique est un entraîneur réputé pour être un bon promoteur de jeunes talents et il s’intéresse beaucoup depuis son arrivée au PSG à ce qui se passe à l’étage inférieur. La saison dernière, il a assisté, avec des membres de son staff, à plusieurs matches des U19 de Zoumana Camara avec qui l’échange d’informations était permanent.
« Il prenait des informations sur les joueurs et comment ça se passait pour eux lors des séances », nous racontait récemment l’ancien patron des moins de 19 ans. Il était toujours à l’écoute et nous avions toujours les joueurs quand nous en avions besoin pour certains matches ou pour la Youth League. Il venait aussi voir les matchs et c’est important. Il trouve cela normal et nous félicite pour notre travail mais pour nos jeunes joueurs, sa présence est une stimulation supplémentaire. »
« En les poussant, on se pousse soi-même »
Si certains se sont logiquement imposés comme titulaires indiscutables – Warren Zaire-Emery et Joao Neves sont respectivement le deuxième et le troisième joueur le plus utilisé par Luis Enrique cette saison, avec 779 et 735 minutes de jeu – des joueurs comme Beraldo (534 minutes de jeu) et Doué (326 minutes) bénéficie de cette politique. Mais aussi, en queue de peloton, les plus jeunes et les plus inexpérimentés : Mayulu a plus joué contre Strasbourg (62 minutes) que depuis le début de la saison et Mbaye (8 minutes samedi hors temps additionnel, 83 au total) a déjà participé. en cinq réunions.
“Le coach leur donne beaucoup de confiance, que ce soit à l’entraînement ou à travers les entrées qu’ils font”, a salué Bradley Barcola en zone mixte après le match. Je pense que c’est bien. Moi aussi, j’y suis déjà allé et c’est ce que le coach fait très bien. Même à l’entraînement, il les encourage à redoubler d’efforts et à faire ce qu’ils savent faire. »
Même s’il n’est pas lui-même un “ancien” (il n’a que 22 ans et compte un peu plus d’une saison au plus haut niveau à son actif), le meilleur buteur de Ligue 1 se retrouve déjà en position d’occuper ce rôle. de modèle dans cet effectif très jeune : « C’est un bon rôle », assure-t-il. En les poussant, on se pousse aussi parce qu’on sait qu’ils sont derrière nous. »
