(Jérusalem) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hezbollah libanais d’avoir tenté de l’assassiner et a menacé de faire payer un « prix élevé » à l’Iran et à ses alliés après qu’un drone a visé sa résidence privée SAMEDI.
Publié à 7h41
Mis à jour à 16h13
Cyril JULIEN avec Aya ISKANDARANI à Beyrouth
Agence France-Presse
Ces allégations amplifient les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient, alors qu’Israël a menacé à plusieurs reprises de représailles à une attaque de missile de son ennemi juré l’Iran le 1er janvier.ET octobre et déclare la guerre au Hamas à Gaza et au Hezbollah au Liban.
Malgré les coups dévastateurs portés à ces deux mouvements islamiques avec la mort de leurs dirigeants tués par Israël, ces alliés de l’Iran ont juré de poursuivre la lutte contre l’ennemi israélien.
Samedi, un drone a été lancé vers la résidence privée de Benjamin Netanyahu à Césarée (centre), mais ni M. Netanyahu ni son épouse n’étaient là, a indiqué son bureau, tandis que l’armée a dénombré au moins 200 balles prises au Liban voisin.
« Le Hezbollah, un allié de l’Iran qui a tenté de m’assassiner, moi et ma femme, a commis une grave erreur », a déclaré Netanyahu dans un communiqué. « Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l’Axe du Mal : quiconque cherche à nuire aux citoyens d’Israël paiera le prix fort. »
Le porte-parole militaire Daniel Hagari a déclaré qu’un drone “a frappé un bâtiment à Césarée alors qu’il tentait d’atteindre le Premier ministre”.
Le Hezbollah n’a pas revendiqué la responsabilité de l’attaque de drone contre la résidence de Netanyahu, mais la mission iranienne auprès des Nations Unies a déclaré que le mouvement libanais était derrière l’attaque.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. En représailles, Israël a lancé une offensive dévastatrice à Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Le lendemain, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, en soutien du Hamas.
Dans la bande de Gaza, la protection civile a fait état de “plus de 400 morts”, dont des enfants, constatés dans le nord du territoire palestinien depuis que l’armée israélienne y a lancé une offensive le 6 octobre pour empêcher, dit-elle, le Hamas de reconstituer ses forces. forces.
« Des horreurs indicibles »
« Des nouvelles effrayantes en provenance du nord de Gaza, où les Palestiniens continuent de subir des horreurs indescriptibles sous le siège des forces israéliennes », a rapporté Joyce Msuya, secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires humanitaires.
Le directeur de l’hôpital indonésien de Beit Lahia (nord), Marouane Sultan, a accusé l’armée israélienne d’avoir “bombardé et encerclé l’usine et coupé l’électricité”. Deux patients sont décédés, selon le ministère de la Santé du Hamas.
L’armée a annoncé la mort de deux militaires dans le nord de Gaza, portant à 357 le nombre de militaires tués dans ce territoire depuis le début de l’offensive terrestre, le 27 octobre 2023.
Réunis en Italie, les ministres de la Défense du G7 ont appelé à “une augmentation significative et durable” de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où, selon l’ONU, 2,4 millions d’habitants sont assiégés par Israël et menacés de famine.
Ils ont également appelé “l’Iran à s’abstenir de fournir un soutien au Hamas, au Hezbollah, aux Houthis”, aux rebelles yéménites, et à éviter toute mesure “qui pourrait déclencher un processus d’escalade incontrôlée”.
Le combat continue
Après la mort du leader du Hamas Yahya Sinouar, tué mercredi par des soldats israéliens à Gaza, le mouvement a déclaré que la lutte contre Israël se poursuivrait « jusqu’à la libération de la Palestine ».
Sinouar est considéré comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre 2023 qui a fait 1.206 morts en Israël, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, y compris des otages morts en captivité.
Sur les 251 personnes kidnappées lors de l’attaque, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
Le Hamas a déclaré que les otages ne seront pas libérés tant que l’offensive israélienne à Gaza, qui a coûté la vie à au moins 42 519 Palestiniens, pour la plupart des civils, ne sera pas « stoppée », selon les données du ministère de la Santé du Hamas.
Grèves au Liban
Après un an d’échanges de tirs à la frontière avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre vers le Liban en menant d’intenses attaques contre le Hezbollah.
Israël, qui mène également depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans cette région pour permettre le retour chez eux d’environ 60 000 déplacés du nord d’Israël, cible des roquettes de ce mouvement.
Les ministres de la Défense du G7 ont appelé au respect de la mission de maintien de la paix des Nations Unies (FINUL) déployée au sud du Liban, qui accuse Israël de cibler ses positions.
Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé des dépôts d’armes du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Les attaques ont également visé l’est et le sud du Liban, ainsi qu’une zone au nord de Beyrouth.
Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité des attaques à la roquette contre le nord d’Israël. Les services d’urgence israéliens ont signalé un décès près d’Acre. Au moins 1.454 personnes ont été tuées au Liban depuis l’intensification des attaques israéliennes le 23 septembre, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles.