Avec sept points en sept matches, les Rouge et Noir sont sur la même trajectoire que la saison dernière où, après seulement 12 points glanés en 12 journéesBruno Genesio avait jeté l’éponge, remplacé par Stéphan. Malgré 34 points pris sur les 22 journées restantes, Rennes, 10e, avait été privé d’Europe pour la première fois depuis six ans, alimentant le sentiment que la belle montée bretonne était grippée.
Le remplacement brutal d’Olivier Cloarec par Arnaud Pouille comme président exécutif, début octobre, montre que les propriétaires cherchent toujours comment remettre la machine en marche et que l’attention se porte désormais inévitablement sur l’autocar.
“Je connais mon métier, je connais les règles (…) mais on reste concentrés avec le staff, avec les joueurs, sur le travail, le développement, sur la compétition et l’envie de progresser et de s’améliorer pour un groupe qui continue de se découvrir», a balayé Stéphan en conférence de presse jeudi, tout en acceptant un constat globalement décevant pour l’instant.
« Où nous appartenons »
Après 38 matches depuis son retour à la tête de l’équipe, son bilan est pour le moins mitigé avec 13 victoires ou qualifications lors de ses 19 premiers matches sur le banc (2 nuls, 4 défaites), contre seulement 5 (3 nuls, 11 défaites) depuis. “Nous sommes là, certes, nous devrions être par rapport à ce que nous avons fait, tout simplement“, a-t-il admis, “nous devons donc les analyser, ces raisons, et ensuite continuer à les développer.”
Le bouleversement estival dans l’effectifles trêves fréquentes où le club se voit piller ses internationaux, ainsi qu’un changement brutal d’organisation tactique ont fait prendre du retard à Rennes.
D’autant que le club breton connaît jusqu’à présent un calendrier plutôt chargé avec Monaco, le Paris SG, Reims, Lens, Strasbourg et Lyon.soit 6 des 8 premiers du classement. Pourtant, les statistiques dressent un tableau plein de paradoxes en ce début de saison.
Rennes est l’une des quatre équipes qui ont marqué chaque jour et top 5 de ceux qui touchent le plus le ballon dans la surface adverse, tout en étant avant-dernier pour le nombre de grosses occasions créées.
De même, Rennes fait partie des équipes qui récupèrent le ballon le plus haut dans les cinq grands championnats européens, “Par contre, (si) les équipes rentrent rarement dans nos 30 derniers mètres, elles se créent des situations pour marquer”, a déploré Stéphan.
“Aucune correspondance de référence” à l’écart
Le technicien veut néanmoins croire qu’un déclencheur est très proche. “Une séquence de deux matchs consécutifs positifs pourrait vraiment déclencher quelque chose (…) important, notamment en termes de confiance», a-t-il déclaré jeudi.
“Quand on est dans une période plus difficile, je pense que c’est l’élément central contre lequel il faut lutter, parce que quand les joueurs n’ont plus confiance ou qu’il n’y a plus confiance, alors là, ça devient très, très compliqué, » a-t-il ajouté. L’enchaînement qui accompagne les matches contre Le Havre (15e), Auxerre (14e) et Toulouse (16e) lors des quatre journées suivantes devrait permettre de prendre des points pour ne pas perdre.
Mais avant cela, il faudra aller à Brest – 11ème, juste devant Rennes -, avec un parcours chaotique en championnat (3 victoires, 4 défaites), et quelques jours avant un troisième match de Ligue des Champions où Brestois ont été impeccables jusqu’à présent.
“Je ne peux pas vous dire que le match de demain est décisif pour atteindre l’objectif de fin de saison (mais) ce sera un très bon match pour nous évaluer, pour voir dans ce contexte comment nous sommes capables de réagir. Car pour l’instant, à l’extérieur, nous n’avons pas de match référence”, a souligné Stéphan.