En larmes, Éric Goupil « aurait aimé voir les lumières maudites »

En larmes, Éric Goupil « aurait aimé voir les lumières maudites »
En larmes, Éric Goupil « aurait aimé voir les lumières maudites »

Le 28 août 2022, Éric Goupil était responsable de l’achat d’une pinata pour l’anniversaire de l’enfant d’un ami. Le Stokois a commencé son shopping aux Galeries Quatre-Saisons et a continué chez Dollar King. Sa destination finale : le Carrefour de l’Estrie. Mais avant de pouvoir y arriver, il a attrapé la poussette du bébé.

“C’est en allant à sa fête que j’ai brisé la vie d’un autre enfant.”

— a mentionné Éric Goupil en fondant en larmes

L’homme a d’abord contredit certains témoins de la Couronne qui ont fait état de sa conduite erratique lundi. «Je n’ai suivi personne dans le cul et je ne l’ai pas fait va te faire foutre à personne. J’étais choqué. Je suis descendu de la voiture, je me suis dirigé vers la calèche, j’ai cru que je venais de tuer un bébé. Je me suis effondré”, a-t-il déclaré en pleurant.

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Éric Goupil fait face à deux chefs d’accusation de conduite dangereuse ayant causé des blessures. (Tommy Brochu/La Tribune)

Ce malheureux événement a eu lieu sur Portland Boulevard, au niveau du passage piéton situé en bas de la pente.

« Quand j’ai traversé la côte, j’avais l’impression qu’une voiture dans ma voie venait de sortir du col. Je n’ai vu personne à droite. J’ai regardé plus à gauche. […] Quand je me suis retourné, j’ai vu la voiture et c’était trop tard”, décrit l’accusé ému qui “a freiné de toutes ses forces”.

«Je ne pouvais pas m’arrêter. Je l’ai vu au moment où il y a eu le choc, a-t-il décrit en pleurant. J’ai vu la voiture repartir dans les airs.

— Éric Goupil

Cellulaire

Le dernier témoin de la Couronne, l’enquêteur Médéric Laroche, a expliqué que le téléphone cellulaire de l’accusé avait été analysé par le module de soutien technologique de la Sûreté du Québec. Le téléphone «génère tout seul des points GPS, ce qui permettait de refaire le parcours de M. Goupil avec des horaires précis», décrit Me Stéphanie Landry.

« On voit qu’un SMS a été envoyé et que des moteurs de recherche ont été ouverts et consultés. On voit aussi que des appels ont été passés», poursuit Me Landry.

L’accusé a admis avoir utilisé son téléphone cellulaire au volant. « Je ne nie pas [avoir utilisé mon cellulaire au volant]mais au moment de l’accident, je suis sûr et certain que je n’avais pas mon téléphone entre les mains, c’est sûr”, a-t-il assuré.

Interrogé par le procureur chargé des poursuites criminelles et pénales, Goupil a confirmé qu’il avait eu plusieurs contraventions et que la voiture qu’il utilisait était une voiture de courtoisie : la sienne était en réparation suite à un accident qu’il avait subi quelques semaines auparavant.

Après le choc, il s’est assis au pied d’un arbre. «Je me souviens d’être parti dans l’ambulance. Mon cerveau n’a pas enregistré grand-chose », dit-il, ajoutant qu’il se souvient avoir été « crié dessus » par une dame et avoir été approché par un homme.

L’enquêteur Laroche a trouvé des pots de cannabis, sept canettes de bière, 14,5 comprimés de méthamphétamine et un joint dans la voiture.

L’accusé confirme qu’il consomme du cannabis, mais mentionne que les comprimés appartenaient à son ami. Il confirme qu’il a fumé des cigarettes ce jour-là, mais que le joint avait été fumé la veille. “Je n’ai rien pris ce jour-là.”

L’homme a reçu un diagnostic de choc post-traumatique.

« Même aujourd’hui, je ne suis pas capable de conduire. J’ai repris le volant pendant deux semaines pour m’occuper des filles de mon amie et ce n’était pas facile. Même en tant que passager, je suis anxieux dans la voiture.

— Éric Goupil

Laisser Passer

Plus tôt aujourd’hui, il a été établi qu’Éric Goupil roulait potentiellement à une vitesse comprise entre 50 et 52 km/h lorsqu’il a percuté le bébé de cinq mois et son père sur le boulevard Portland, selon le témoignage de Julie, reconstitutrice de la Sûreté du Québec. Landry. Sa conclusion : l’incident s’est produit parce que l’automobiliste n’a pas cédé le passage aux piétons engagés dans le passage à niveau.

L’homme a parcouru plus de 24 mètres depuis l’impact jusqu’à son arrêt complet. Mme Landry n’a remarqué aucun signe de freinage avant le contact.

Julie Landry estime que les véhicules arrêtés empêchaient Goupil et les victimes de se voir. « Deux secondes avant l’événement, ils ne se voyaient pas. Une seconde avant, il était possible de se voir. Mais le contact était inévitable”, a-t-elle analysé.

Selon elle, « le temps était beau, le temps était sec, il faisait beau et le marquage était clair et visible » au moment de l’accident. De plus, selon l’heure et la direction dans laquelle se dirigeait l’accusé, il est impossible qu’il ait été ébloui. “Le soleil n’est pas un facteur”, estime-t-elle.

Expertise mécanique

L’inspecteur mécanique André Ruel a évalué la voiture de Goupil à la suite d’une demande du Service de police de Sherbrooke en octobre 2022, soit près de deux mois après l’incident. Ce dernier voulait savoir si le véhicule était défectueux et si le conducteur avait pu perdre le contrôle de sa Suzuki SX-4 2009 grise qui affichait plus de 180 000 km au compteur.

Un témoin d’airbag était allumé et une barre de joint était anormale, deux défauts mineurs. Le coffre arrière était plein et les freins étaient en bon état. « Cela me permet de dire que le système était fonctionnel. « Il ne me semble pas qu’il y ait un problème de freins », a témoigné l’inspecteur.

Les pneus étaient toujours « aux normes ». La pression des pneus était cependant très basse, une situation qui pourrait être causée par un stockage de la voiture pendant plusieurs semaines.

“Vu l’état du véhicule, aucune anomalie [pouvant créer] aucun événement fâcheux n’a été détecté », a conclu M. Ruel.

Les plaidoiries de MM. Stéphanie Landry et Christian Raymond auront lieu mercredi matin.

 
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