(Laval) Pascal Vincent n’est pas nouveau à jouer derrière le banc d’une équipe de hockey professionnel. Pourtant, il a avoué se sentir nerveux vendredi, quelques heures avant le match d’ouverture local du Rocket de Laval contre le Crunch de Syracuse à la Place Bell.
Michael Lamarche
La Presse Canadienne
Déjà, samedi dernier, Vincent avouait son empressement à diriger son premier match du Rocket à « domicile », né à Laval il y a un peu plus de 53 ans. Vendredi matin, après que Vincent eut effectué une brève séance d’entraînement, le sentiment ne s’était pas dissipé. Bien au contraire.
“J’ai hâte d’être dans notre bâtiment, j’ai hâte de vivre l’expérience avec les fans, j’ai hâte de voir comment tout cela va se dérouler”, a-t-il déclaré.
“En fin de compte, comme je l’ai dit aux joueurs plus tôt, tout le spectacle d’avant-match, toutes ces choses, nous sommes privilégiés d’en faire partie. Mais notre spectacle, la raison pour laquelle nous existons, c’est quand la rondelle tombe. J’ai hâte que le match commence dans notre bâtiment et de voir comment tout cela se déroulera. Nous ne savons pas comment ça va se passer mais je sais que les gars sont excités. »
Vincent savait déjà que cette première sortie à la Place Bell derrière le banc du Rocket allait devenir l’un des moments les plus marquants de sa carrière d’entraîneur.
« Mon premier match derrière le banc d’une équipe de la Ligue nationale, à Winnipeg, c’était contre les Canadiens, c’était le match numéro 1 de la saison, c’était un moment important. Mon premier match en tant qu’entraîneur-chef à Columbus est un moment important. Ma première victoire en tant qu’entraîneur-chef, et celle-ci est dans le top 5, c’est sûr. »
Pour Vincent, ce match est d’autant plus alléchant qu’il l’opposera à l’entraîneur-chef Joël Bouchard, un ami de longue date.
En fait, les deux hommes s’affronteront dans une sorte de programme double puisqu’ils se retrouveront également samedi après-midi, également à la Place Bell.
« [Joël]c’est un bon ami, nous nous connaissons depuis longtemps. Nous avons joué ensemble en juniors, nous avons mené ensemble en juniors. Quand tu vois des gars comme [Benoit] Groulx [le prédécesseur de Bouchard pendant sept saisons avec le Crunch]Joël, Québécois, que ces gens réussissent, ça fait toujours plaisir. Lorsque vous vous affrontez les uns les autres, c’est un grand défi », a décrit Vincent.
L’excitation ressentie par Vincent n’a en rien été atténuée par la nouvelle du rappel du défenseur Logan Mailloux, tombée au moment même où l’entraîneur-chef du Rocket entamait sa discussion avec les journalistes.
« [Jeudi] soir pendant le match, j’ai reçu un appel disant que c’était possible et ce matin, on m’a dit que Logan était rappelé. Donc « tant mieux pour lui ». Il le mérite. C’est pourquoi nous sommes ici. Honnêtement, on pourrait l’aborder de différentes manières, mais il a été rappelé, il le mérite et nous sommes heureux pour lui”, a commenté Vincent.