explosion du nombre de cyberenquêtes au SPVM

explosion du nombre de cyberenquêtes au SPVM
explosion du nombre de cyberenquêtes au SPVM

Le nombre de plaintes nécessitant une enquête sur le Web a augmenté de manière significative ces dernières années au Service de police de la ville de Montréal (SPVM).

Entre 2021 et 2023, on note une augmentation de 37 % des demandes d’aide faites au Module Cyber-Enquêtes du SPVM.

« Nous utilisons de plus en plus internet, les réseaux sociaux et les applications pour nos achats, nos messages, nos sauvegardes, nos documents et nos mots de passe. Cela donne davantage de possibilités aux criminels de nous exploiter., explique le sergent-détective Maya Alieh.

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Sergent-détective Maya Alieh du module Cyberenquête du SPVM.

Capture d’écran I

Il y a aussi le fait que les crimes commis en ligne confèrent faussement un sentiment d’impunité et d’anonymat au criminel, précise la personne qui supervise le module Cyberenquête du SPVM.

Demandes de support du module CyberInvestigation

  • Année Numéro
  • 2021 1382
  • 2022 1660
  • 2023 1890
  • 2024 1397*

Source SPVM. *Au 30 septembre 2024

« On se croit souvent intouchable, introuvable, voire invincible. Cela conduit les gens à commettre des actes criminels qu’ils n’auraient pas eu le courage de commettre dans la vie de tous les jours.»

Les applications qui apparaissent le plus dans les dossiers sont Instagram et Snapchat.

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L’application Snapchat est plébiscitée par les criminels en raison du caractère éphémère des messages échangés entre utilisateurs.

Capture d’écran

La cyberpolice constate une forte augmentation des cas impliquant TikTok et Telegram. Les fraudeurs commencent à abandonner Facebook.

Intrigue déjouée

Le spectacle EST présenté ce soir à TVA lève le voile sur le rôle des cyberenquêteurs du SPVM. Ils épaulent les différentes escouades lorsqu’il est nécessaire d’aller sur le web pour rechercher des preuves, localiser ou identifier des suspects.

C’est ainsi qu’ils ont rapidement localisé un jeune de 16 ans qui menaçait de commettre une fusillade de masse dans son école secondaire de l’île de Montréal.

Il avait posté anonymement des photos d’armes et des messages inquiétants sur un groupe Snapchat d’élèves de son école : « J’ai suivi une formation au maniement des armes à feu. Je sais comment l’utiliser. J’en ai assez de toi. Il est temps.

Lorsque la police a arrêté l’adolescent, elle a trouvé des armes à feu, des couteaux, une machette et une épée chez lui.

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Des armes ont été retrouvées au domicile d’un adolescent qui avait publié des messages inquiétants sur les réseaux sociaux.

Capture d’écran

« Il y a eu des menaces selon lesquelles le lendemain il y aurait un meurtre dans cette école et cette personne a exprimé sa capacité à le faire. Dans un cas comme celui-ci, nous n’allons pas lésiner », affirme Maya Alieh.

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Un des messages qui ont alerté les autorités et mené à une perquisition par le SPVM.

Capture d’écran

Très jeune

Il ne faut pas oublier que le nombre de personnes qui utilisent ces technologies s’est considérablement élargi, estime le policier. « Les jeunes enfants ont désormais accès à cette technologie et l’utilisent de plus en plus. »

Maya Alieh cite l’exemple d’un enfant de neuf ans qui s’était enfui du domicile familial.

« Ses parents nous ont assuré qu’il n’avait pas de téléphone portable. Qu’il ne jouait qu’aux jeux vidéo Fortnite. Pas de réseaux sociaux. Après une heure de recherche, nous avons trouvé 25 comptes ouverts sur les réseaux sociaux. Ses parents n’en avaient aucune idée.

Une expertise qui dépasse les frontières

L’expertise développée par le coordonnateur du module Cyberenquête du Service de police de Montréal est reconnue par la majorité des corps policiers au Canada et même au sud de la frontière.

«Je donne des cours de cyberenquête à tous les enquêteurs des grands crimes au Canada», explique la sergent-détective Maya Alieh, qui estime avoir donné de la formation à plus de 2 000 policiers au pays.

Elle a également donné plusieurs conférences, dont une sur la cyberinfiltration au National Institute of Training and Research for Attorneys General de Boston.

Une conférence annuelle rassemble, entre autres, des policiers, des agents du FBI et des procureurs de partout aux États-Unis.

Le sergent-détective a d’abord développé, il y a une dizaine d’années, une formation en cyber-investigation pour plus de 600 sergents-détectives du SPVM.

« Les gens ne savaient pas comment agir, réagir sur Internet et surtout comment gérer les fichiers sur le web. Voyant que la technologie devenait cruciale pour la résolution de nos futures enquêtes, j’ai décidé de m’impliquer dans la rédaction d’une formation visant à démystifier et vulgariser cette technologie. »

Maya Alieh offre une formation en cyberenquêtes à l’Académie nationale de police de Nicolet et au Collège canadien de police à Ottawa où elle forme des enquêteurs sur les crimes majeurs de partout au Canada.

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Les pièces à conviction sont conservées dans ce coffre-fort du module Cyber ​​​​Investigation.

Capture d’écran

Formation qui contient entre autres des techniques d’infiltration sur le web et les réseaux sociaux ainsi que des méthodes de recherche avancées pour identifier les criminels et trouver des preuves sur internet.

Elle a également contribué à la création, en 2017, du module cyberenquête du SPVM.

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