La surprise a dû être totale, mercredi 8 mai 2024, pour les témoins de cet événement rare et finalement mineur. Vers 13h30, la réserve incendie située route de Poitiers à Airvault, près de Thouars, a cédé sans sommation, libérant brutalement les 240 m3 d’eau qu’il contenait.
Une vague soudaine s’est immédiatement formée de chaque côté de la structure. Deux murs du cimetière attenant se sont effondrés sous la force et la pression de l’eau.
Une heure auparavant, plusieurs dizaines de personnes étaient encore présentes à proximité pour la commémoration du 8 mai 1945. Mais personne n’a été blessé, le lieu étant désert au moment des événements.
Entreprises touchées par les inondations
« De plus, les murs effondrés concernent la nouvelle partie du cimetière, toujours vide. Il n’est donc pas fréquenté par le public et aucune tombe n’a été endommagée. »précise le maire d’Airvault, Olivier Fouillet, qui s’est rendu sur place pour constater les dégâts.
« Une petite lame d’eau a sans doute pu être observée sur le talus de la route de Poitiers. Mais nous avons fait l’inventaire des commerces environnants (garage automobile, magasin de bricolage, pompe funèbre, etc.) et a priori, il n’y a pas de dégâts, hormis un peu d’eau au sol pour certains. »
La plus ancienne citerne de la ville
La raison de cet incident n’est pas encore connue. “Nous ne pouvons pas exclure une intention malveillante, car nous avions déjà dû remplacer cette bâche il y a six ou sept ans après un acte de vandalisme”, confie l’élu d’Airvaud. Mais c’est la plus ancienne citerne de ce type de la commune et je pense qu’il s’agit plutôt d’un problème technique lié à l’usure du temps. »
Plus généralement, Olivier Fouillet estime qu’un tel incident « soulève nécessairement des questions sur la durabilité de ce type d’équipement, soumis aux aléas climatiques ». En attendant, les services techniques municipaux seront mobilisés dans les prochains jours pour trouver une solution rapide. En effet, « ces réserves sont indispensables car elles sont installées dans des endroits, notamment des zones économiques, où le débit des canalisations n’est pas suffisant pour assurer la sécurité incendie nécessaire aux alentours »conclut le maire.