Interrogé sur la position de son parti concernant l’élection présidentielle, M. Yahi affirme que la question sera tranchée par le conseil national, organe suprême et souverain du parti, après la convocation par le Président de la République de l’organe électoral du parti. 8 juin.
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, entend maintenir son parti comme « la force dirigeante du paysage politique du pays ». A cet effet, il promet de « contribuer fortement » à la réussite du prochain rendez-vous électoral.
“Nous sommes la première force politique du pays et nous ferons tout pour maintenir cette suprématie en nous investissant pleinement dans la scène de la réussite de la prochaine présidentielle”, a-t-il insisté lors de sa visite hier au Forum Quotidien El Moudjahid.
En tant que force politique « consciente de l’ampleur des menaces qui pèsent sur l’Algérie », le RND, précise-t-il, est prêt à mobiliser toutes ses forces et tous ses acteurs, notamment militants, élus, dirigeants et sympathisants. , afin de réaliser cette étape importante dans la vie et l’avenir d’un pays.
Cette tribune a été l’occasion pour le parti RND de revenir sur la préparation du prochain scrutin. Comment le parti compte-t-il participer ? Se lancera-t-il dans la course avec son propre candidat ou soutiendra-t-il un autre candidat de consensus en dehors des rangs du RND ?
Pour M. Yahi, la question sera tranchée par le Conseil national, organe suprême et souverain du parti, après la convocation par le président de la République du corps électoral le 8 juin. « A ce moment-là, nous nous exprimerons souverainement. sur le sujet. Nous avons, au sein du RND, des compétences et des cadres», constate M. Yahi.
Mais pendant une heure et demie de débat, le patron du RND n’a cessé de « saluer » et de « valoriser » les réformes et les réalisations du président Tebboune. « Les opérations et projets lancés par le chef de l’Etat doivent se concrétiser sur le terrain », insiste l’orateur.
«Nous soutenons un candidat consensuel»
A la question de savoir si le RND soutiendrait la candidature de M. Tebboune, dans le cas où celui-ci déciderait de briguer un second mandat et si le RND était toujours « l’appareil » de l’Etat, Yahi affirme ouvertement que son parti est « un partenaire » de l’État et qu’il fait partie de la majorité présidentielle tant qu’il est au gouvernement et qu’il siège dans les deux chambres du Parlement.
« Nous faisons partie de l’alliance présidentielle et nous assumons pleinement notre responsabilité pour avoir participé à cette majorité présidentielle. Toutefois, Tebboune est libre de se présenter ou non à cette échéance. Il n’en reste pas moins que nous soutenons un candidat consensuel mais avec des conditions», affirme M. Yahi qui revient à la charge pour qualifier de positifs les résultats de Tebboune.
“Nous reconnaissons que durant son mandat, l’Algérie a retrouvé sa place sur la scène politique et diplomatique et les indicateurs économiques sont au vert”, résume M. Yahi.
Et de poursuivre : « Nous sommes des militants. Notre priorité est l’Algérie et notre consensus est autour de l’Algérie. Interrogé sur la possibilité de s’allier avec d’autres formations politiques pour affronter ensemble les prochaines élections, le secrétaire général du RND n’exclut pas la possibilité de se joindre aux « initiatives » électorales.
« Nous sommes ouverts à toutes propositions. Les initiatives qui se présenteront pour nous feront l’objet d’un débat au sein des instances du parti», a-t-il répondu. Concernant les APC bloquées, M. Yahi a soutenu que la création d’une alliance composée de quatre partis pour débloquer les assemblées pourrait être maintenue et aller au-delà de la présidentielle, à condition que les quatre partis le souhaitent.
