La police de Montréal veut que les parents travaillent ensemble pour sortir les adolescents des gangs

La police de Montréal veut que les parents travaillent ensemble pour sortir les adolescents des gangs
La police de Montréal veut que les parents travaillent ensemble pour sortir les adolescents des gangs

Les policiers de Montréal souhaitent être plus à l’écoute des parents afin d’éviter que leurs adolescents ne se retrouvent coincés dans une spirale criminelle, en marge d’une vague d’extorsion, perpétrée notamment par des mineurs.

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« Si quelqu’un frappe à votre porte, nous ne sommes pas là par hasard. Nous disposons d’informations et d’observations qui nous permettent de croire que votre enfant fait fausse route, a souligné le chef du Service de police de Montréal (SPVM), Fady Dagher. Ce n’est pas parce que nous voulons arrêter votre jeune, nous voulons éviter de l’arrêter.

Fady Dagher a vu récemment «trop d’exemples malheureux ou fatals à Montréal avec des jeunes dont les parents avaient déjà été approchés, qui ne croyaient pas qu’ils s’acheminaient vers une trajectoire criminelle».

En effet, des adolescents de plus en plus jeunes, parfois âgés de seulement 12 ans, sont désormais recrutés par des gangs de rue pour commettre des actes criminels, notamment liés à l’extorsion.

“C’est dégoûtant. C’est lâche. […] Les milieux criminels savent comment les piéger, comment leur faire se sentir importants», a déclaré spontanément Fady Dagher lors d’une conférence de presse jeudi.

Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Plusieurs signes avant-coureurs peuvent être observés chez ces adolescents : un changement dans l’assiduité aux cours, une mauvaise assiduité, des heures de retour tardives ou encore des fugues.

Francis Renaud, commandant de la Division du crime organisé du SPVM, souligne que ces jeunes criminels veulent être « célèbres » et peuvent « obtenir l’équivalent de six mois de salaire chez McDonald’s en une seule soirée ».

La semaine dernière, sept adolescents âgés de 14 à 17 ans ont été arrêtés pour délits d’armes à feu, incendie criminel et extorsion. Selon nos informations, ils auraient des liens avec le gang de rue STL, qui porte le nom du quartier dont il est originaire, Saint-Léonard.

La Revue a rapporté jeudi que la police étudiait l’hypothèse que ce gang serait impliqué dans l’incendie survenu il y a une semaine dans le Vieux-Montréal, qui a coûté la vie à une touriste française et à sa fille de 7 ans.

Certains commerçants ont depuis informé le SPVM qu’ils avaient également été victimes d’extorsion, selon le commandant Renaud.

Son équipe, désormais responsable de tous les cas liés à ce phénomène, enquête actuellement sur une trentaine de cas, a-t-il confirmé lors d’une conférence de presse.

Francis Renaud souligne qu'”actuellement, ces commerçants ne savent pas vers qui se tourner car il y a différentes factions qui recourent au chantage”.

« Si vous êtes commerçant et avez été victime de menaces, ne cédez pas. Contactez-nous vite pour nous faire part de la situation », précise Fady Dagher.

– Avec Maxime Deland, Agence QMI

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