en route pour la meilleure année depuis 2010

Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur les performances de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune.

Ce qu’il faut retenir du mois dernier

  • Performance à fin septembre : +3,8% sur le mois, +25% depuis le début de l’année.
  • Toujours environ 2% de hausse début octobre.
  • Nouveaux records historiques en euros et en dollars, portés par la baisse des taux et le risque géopolitique
  • L’or reste la meilleure protection contre le risque géopolitique
  • Le prix élevé pousse les prévisions à la hausse mais pèse sur la demande
  • Banques centrales : l’or devient le 2ème avoir de réserve, devant l’euro

Des enregistrements, encore et encore

La tendance haussière s’est poursuivie en septembre, avec de nouveaux sommets pour le prix de l’or. L’once a augmenté de 3,8% sur le mois pour atteindre 2 355 euros au deuxième fixing de Londres le 30 septembre. Ce qui porte la performance 2024 à plus de 25% pour l’investisseur européen.

Les records ont été atteints le 26 septembre avec des niveaux diurnes dépassant 2 680 $. En euros, un nouveau record intrajournalier a été atteint le 4 octobre, à 2 430 euros l’once.

Le métal jaune fait bien mieux que le CAC40 qui reste à l’équilibre en septembre (+0,06%). Même constat pour 2024 puisque l’indice parisien ne s’est apprécié que de 1,3%. Il faut remonter à 2010 pour trouver un tel écart de performance : cette année-là le métal jaune s’est apprécié de 37,7%, et le CAC a baissé de 2,2%.

Si les obligations profitent de la baisse actuelle des taux d’intérêt, leur performance en 2024 reste également bien inférieure, autour de 2,5 %. L’immobilier se porte mieux que les obligations, mais reste également loin du métal jaune.

Le prix tiré par les baisses de taux

En septembre, les baisses de taux directeurs ont soutenu le prix du métal jaune qui bénéficie généralement d’une politique monétaire plus accommodante.

Comme prévu, la Banque centrale européenne a annoncé le 12 septembre sa deuxième baisse de taux, dans un contexte de normalisation de l’inflation. Celui-ci s’établit à 1,2% en France en septembre, tiré par la baisse des prix de l’énergie. En Allemagne, l’activité ne se redresse pas et une récession est désormais anticipée pour 2024 outre-Rhin, ce qui devrait inciter les banquiers centraux du vieux continent à assouplir davantage leur politique monétaire dans les mois à venir.

La Réserve fédérale américaine a annoncé une baisse de ses taux de 0,5% le 18 septembre et a signalé d’autres baisses possibles d’ici la fin de l’année. L’inflation est également en voie de normalisation outre-Atlantique, avec un niveau attendu à 2,1% en 2025.

L’or, meilleure protection contre le risque géopolitique

Sur la scène internationale, c’est la question du Moyen-Orient qui entretient l’incertitude mondiale. L’extension du conflit au Liban via le Hezbollah, les tirs de plus de 200 missiles iraniens vers Israël et l’incertitude sur la nature et l’ampleur de la réponse probable contre le régime iranien ont plongé la région dans une nouvelle inconnue. La géopolitique influence donc plus que jamais le prix de l’or.

L’efficacité de l’or comme valeur refuge lors de chocs géopolitiques » a été analysée dans une étude de mai 2024, publiée par JP Morgan Private Banking et intitulée « Comment les chocs géopolitiques impactent les marchés ? « . Les analystes ont décortiqué 36 événements géopolitiques majeurs entre 1940 et 2022, dont entre autres l’invasion allemande de la France en 1940, Pearl Harbor, la crise des missiles de Cuba, l’assassinat de JFK, les guerres du Golfe, les attentats du 11 septembre 2001, jusqu’à l’invasion de l’Ukraine. La note conclut que « L’or est l’une des meilleures couvertures tactiques que nous connaissons contre le risque géopolitique « . Plus précisément, les chercheurs ont noté que le métal jaune a tendance à s’apprécier au cours des 4 semaines précédant et incluant un événement géopolitique majeur, contrairement à presque toutes les autres classes d’actifs.

Quel est l’impact des prix élevés de l’or ?

Les cours élevés du métal jaune et les records, qui arrivent plus vite que prévu, poussent de nombreux analystes à réviser leurs prévisions à la hausse. Goldman Sachs a réitéré son avis positif sur le métal jaune, mais envisage désormais un prix de 2 900 dollars l’once début 2025, soit une révision à la hausse de 200 dollars. La banque souligne le soutien offert par « la baisse des taux, la demande structurellement robuste des banques centrales et les avantages de l’or en tant que valeur refuge contre les risques géopolitiques, financiers et de récession ». Dans le même ordre d’idées, les banques ANZ, Macquarie, UBS et Citigroup envisagent des sommets autour de 3 000 dollars l’once.

Un point d’interrogation quand même : certains signes suggèrent un ralentissement de la demande physiquenotamment par le consommateur final. En août, les importations chinoises en provenance de Suisse se sont arrêtées pour la première fois depuis 3 ans et demi, et les représentants de l’industrie indienne de la bijouterie ont constaté une baisse significative de la demande de bijoux en raison des prix. Une chose à surveiller dans les mois à venir.

Les banques centrales détiennent plus de réserves d’or que d’euros

Les achats de métal jaune par les banques centrales se poursuivent, même si le rythme ralentit. En août, les banques centrales de Pologne, de Turquie, d’Inde et de République tchèque ont augmenté leurs réserves. En septembre, la banque centrale de Hongrie a annoncé avoir augmenté ses réserves de 15,5 tonnes, les portant à 110 tonnes.

Ces achats réguliers d’or par les banques centrales, couplés à la hausse des prix, conduisent à un phénomène logique : l’augmentation de la part de l’or dans les réserves de change des banques centrales. A tel point que le métal jaune est devenu la deuxième « monnaie » de réserve devant l’euro.. Plus de 16 % des réserves mondiales de change sont en métal jaune selon la Bank of America. Si le dollar reste l’actif de référence, son poids diminue sensiblement sous l’effet des politiques de dédollarisation initiées par les pays de l’Est.

Avertissement :

Le prix de l’or peut varier considérablement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à demander conseil à des professionnels pour la gestion de son épargne.

Dos

 
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