MATTHEW HATCHER / AFP
Donald Trump et Kamala Harris ont débattu le 10 septembre sur ABC, le seul débat de leur campagne.
ÉTATS-UNIS – Il restait une infime chance de les voir débattre à nouveau. Mais Donald Trump a mis fin au suspense. « Il n’y aura pas de revanche ! »a déclaré le milliardaire mercredi 9 octobre sur son réseau, Truth Social. Pourtant, deux offres étaient sur la table pour une nouvelle confrontation avec Kamala Harris : l’une de CNN et l’autre de Fox News.
L’ancien président qui rêve de le redevenir avance une raison à laquelle on n’est pas obligé de croire. « Kamala a clairement déclaré hier qu’elle ne ferait rien de différent de Joe Biden, il n’y a donc pas de place au débat »a justifié Donald Trump.
La raison la plus probable de son refus est à chercher dans sa prestation lors du débat du 10 septembre. S’il estime avoir gagné ce duel, le candidat républicain avait été largement déstabilisé par l’actuel vice-président de Joe Biden. La victoire du démocrate a ainsi été actée par de nombreux observateurs et par les sondages post-débat.
Donald Trump préfère reculer plutôt que de perdre un nouveau débat
Ce soir-là, sur ABC, Kamala Harris avait chatouillé son ego sur de nombreux sujets – la participation à ses meetings, la désaffection de ses anciens alliés politiques, sa réputation internationale –, l’empêchant d’élaborer sa vision du pays. Alors que l’issue du vote est encore très incertaine, Donald Trump préfère reculer face au risque d’une nouvelle défaite, d’ailleurs à quelques jours du 5 novembre.
L’ex-président s’en tient donc à sa stratégie : redoubler d’attaques lors des meetings, comme ce mercredi en Pennsylvanie. « Elle est incompétente, on ne peut pas lui faire confiance et elle est totalement incapable d’être présidente »a-t-il crié lors d’un meeting à Scranton, la ville natale de son successeur à la Maison Blanche Joe Biden.
Le candidat démocrate retournera lundi en Pennsylvanie, où se rendra également jeudi l’un des meilleurs émissaires du parti démocrate : l’ancien président Barack Obama. En fin de semaine, elle doit tenir des meetings de campagne en Arizona et au Nevada, deux autres Etats qui seront décisifs pour l’élection, organisée au scrutin universel indirect.
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