Quant au bâtiment Royal belge, ses 54.000 m² abritent désormais le Mix, un complexe comprenant hôtel + restaurants et bar, bureaux, espaces de coworking, centre de conférence, espace sport & bien-être. Lors du Mipim, il a déjà été récompensé à deux reprises. “Mais le Mipim met en avant les promoteurs, et encore moins les architectes. De toute façon, je n’étais pas là. Avec le prix Europa Nostra, nous récompensons les travaux sur le patrimoine.»
Ce prix récompense pour la première fois depuis son lancement par la Commission européenne en 2002 la réhabilitation d’un bâtiment moderniste. « Elle ne date que de 1970, et est vite devenue emblématique. Cela prouve aussi que le jury de ce prix est ouvert d’esprit et ne se contente pas de réhabiliter les vieilles pierres. »sourit Metzger. “Ce fut aussi un plaisir de rencontrer mes partenaires sur ce projet puisque nous avons principalement travaillé pendant la pandémie, sans pouvoir beaucoup nous voir. Ces derniers jours, nous avons participé ensemble à des conférences et avons appris davantage sur nous-mêmes et sur notre vision du métier d’architecte, et avons partagé ces réflexions avec le public.
Comment se déroulera la nouvelle vie hôtelière du bâtiment emblématique du Royal Belge ?
Invité en 2013 par Cofinimmo pour se pencher sur l’histoire du bâtiment royal belge, Francis Metzger a quitté le navire alors que sa démolition était prévue, compte tenu des exigences de sécurité qu’exigeaient les États-Unis pour en faire leur ambassade. “J’ai été rappelé sur ce projet passionnant alors que la réhabilitation des lieux était à nouveau à l’ordre du jour.
Au total, 26 lauréats ont été récompensés dans cinq catégories (en plus de « Conservation et réutilisation adaptative », il y a « Éducation, formation et compétences », « Recherche », « Champions du patrimoine » et « Engagement et sensibilisation des citoyens »). Dans cette dernière catégorie, l’un des prix a été décerné au « Kilomètre carré », né de l’initiative d’un historien en résidence à Gand, qui invite les habitants à raconter les histoires cachées de leur quartier, le tout se terminant par une exposition au Stam, le musée de la Ville de Gand.