Le Québec enregistrera plus de décès que de naissances à partir de 2027

Le Québec enregistrera plus de décès que de naissances à partir de 2027
Le Québec enregistrera plus de décès que de naissances à partir de 2027

La population du Québec continuera de croître au cours des prochaines décennies, mais ce gain démographique sera essentiellement dû à l’immigration en raison du déclin de l’accroissement naturel de la population, qui passera bientôt en zone négative, notent les analystes de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). ).

La population du Québec, qui compte actuellement 9 056 044 habitants, devrait franchir la barre des 10 millions vers 2054 pour atteindre environ 10,6 millions de personnes en 2071, selon le scénario de référence présenté dans les plus récentes projections démographiques du Québec.ISQ.

À partir de 2027, le nombre de décès devrait dépasser le nombre de naissances, ce qui représente un accroissement naturel négatifnous expliquons dans le document d’une centaine de pages.

En termes simples, sans immigration, la population du Québec commencera à décliner d’elle-même, faute de naissances suffisantes pour se renouveler.

En 2023, l’indice synthétique de fécondité s’établissait à 1,38 enfant par femme, un des plus bas de l’histoire du Québec.

Si l’on en croit les projections duISQle nombre annuel de naissances au Québec devrait se situer entre 81 000 et 95 000 d’ici 2071 tandis que le nombre de décès atteindrait plus de 100 000 par année à partir de 2036, principalement en raison de l’arrivée des générations du baby-boom à des âges de forte mortalité.

Au Québec, la croissance migratoire [résultat des mouvements migratoires interprovinciaux et internationaux] est supérieur à l’accroissement naturel depuis le début des années 2000lui rappelleISQ.

Croissance rapide du nombre de seniors

Dans la mesure où les Québécois n’auront bientôt plus assez d’enfants pour renouveler naturellement la population, le nombre et la part des personnes âgées, en particulier les plus âgées d’entre elles, augmenteront considérablement en raison de l’avancée en âge des générations du baby-boompréviennent les analystes.

Selon les projections, l’âge moyen de la population québécoise, qui était de 42,6 ans en 2021, devrait passer à 45,2 ans en 2071.

Si l’on en croit le scénario de référence des démographes, la population des personnes âgées de 65 ans et plus devrait passer de 1,7 à 2,2 millions d’individus entre 2021 et 2031, avec un pic à 2,6 millions en 2071. La proportion de seniors dans la population devrait augmenter. atteindre 25% en 2071, soit un habitant sur quatre.

En 2071, une personne sur quatre au Québec devrait avoir plus de 65 ans.

Photo : iStock / FredFroese

Les projections actuelles montrent que les personnes âgées de 65 ans et plus seront plus nombreuses que les jeunes de moins de 20 ans au Québec cette année.

Le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus pourrait tripler entre 2021 et 2071, pour atteindre 583 000. D’ici 2039, la proportion de Québécois âgés de 85 ans et plus pourrait doubler. Le Québec pourrait compter 18 500 centenaires en 2071, comparativement à environ 2 300 en 2021souligne leISQ.

Veuillez noter que les régions de Laval, de l’Outaouais, des Laurentides et de Lanaudière connaîtront la croissance la plus importante de leur population aînée.

Forte hausse de la demande de logements collectifs

L’augmentation du nombre de personnes âgées et d’immigrants entraînera également une augmentation des besoins en matière de soins de santé, de services sociaux, mais aussi de logements locatifs, soulignent les analystes.

Ainsi, le nombre de ménages privés au Québec pourrait passer de 3,8 millions en 2021 à 4,7 millions en 2071, estiment les démographes. Une augmentation de plus de 940 000 foyers.

Les personnes âgées optant davantage pour les résidences privées pour aînés et les nouveaux arrivants n’ayant généralement pas le capital de base pour acheter une maison, cela exerce une pression sur le logement.

Les ménages dirigés par une personne âgée de 65 ans et plus seraient responsables d’un peu plus de la moitié de l’augmentation attendue du nombre de ménages privés, note-t-on.

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Les RPA et autres types de logements locatifs connaîtront une forte demande au cours des prochaines décennies.

Photo : Radio-Canada / Fanchon Aubry

Selon les hypothèses du scénario de référence, le nombre de personnes vivant dans des logements collectifs au Québec pourrait plus que doubler entre 2021 et 2071, passant de 190 300 à près de 400 000.

Une citation de Institut de la statistique du Québec

C’était une chose à laquelle on pouvait s’attendre sans même l’avoir calculé, explique Frédéric Fleury-Payeur, démographe auISQ. Ce type d’habitation est en effet voué à une forte croissance à mesure que les générations du baby-boom atteignent des âges où ce type d’habitation est privilégié.

Selon le scénario de référence deISQla demande de logements collectifs devrait connaître une forte croissance jusqu’en 2051 avant de se stabiliser jusqu’en 2061 et d’augmenter à nouveau par la suite.

Le démographe nuance cette projection en expliquant que plusieurs facteurs comme la présence de soignants, la présence d’un conjoint et l’évolution du niveau d’autonomie des personnes au cours des prochaines années pourraient influencer le résultat dans plusieurs décennies.

Notons que la définition de logement collectif, telle qu’elle a été élaborée par Statistique Canada, inclut APRmais aussi les personnes hébergées CHSLDdans les hôpitaux et les établissements pénitentiaires.

La Capitale-Nationale, championne de la croissance

Toujours selon les projections, la population devrait continuer de croître dans 12 des 17 régions administratives du Québec d’ici 2051.

La région de la Capitale-Nationale arrive en tête avec une hausse attendue de 30 %, suivie des Laurentides (27 %), de l’Estrie, du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie. et Lanaudière (entre 22 % et 25 %). Les populations de l’Outaouais, du Nord-du-Québec et de la Mauricie devraient également croître davantage que la moyenne québécoise, qui est de 16 %.

Il est à noter que Laval connaîtra une croissance démographique plus faible, soit 11 %, alors que la population de l’île de Montréal devrait augmenter de 3 % entre 2021 et 2051.

Cinq régions devraient connaître une baisse de leur population d’ici 2051 : le Bas-Saint-Laurent (-0,1 %), le Saguenay–Lac-Saint-Jean (-1,1 %), l’Abitibi-Témiscamingue (-2,2 %), la Gaspésie–Îles -de-la-Madeleine (-3,1%) et la Côte-Nord, où le nombre de résidents pourrait diminuer de 13,3%, selon leISQ.

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