L’explosion du port de Beyrouth et bientôt, à nouveau la guerre : épisode 6/6 du podcast Liban, anatomie d’un pays déchiré

L’explosion du port de Beyrouth et bientôt, à nouveau la guerre : épisode 6/6 du podcast Liban, anatomie d’un pays déchiré
L’explosion du port de Beyrouth et bientôt, à nouveau la guerre : épisode 6/6 du podcast Liban, anatomie d’un pays déchiré

Amin Maalouf lors de l’accident de Le point à partir du 14 août 2020 : « Ce qui a causé cette tragédie, c’est la corruption et la négligence. La présence même de cette cargaison de nitrate en ce lieu, et depuis des années, ne peut s’expliquer que par la volonté de quelques autorités locales mafieuses de vendre ce produit lorsque l’occasion se présente. Et si les autorités ne sont pas intervenues, malgré les avertissements qui leur ont été adressés, c’est parce que le pays est truffé de zones de non-droit où les différentes factions se livrent à leurs lucratifs trafics. Rien de tout cela n’est accidentel, naturel ou malchanceux.

Cet accident a été une incroyable révélation

Mais qu’est-ce que cela a révélé sur l’état du Liban, sa classe politique ? Cela a frappé le pays à une époque de grave crise économique. En mars 2020, le Liban a annoncé qu’il ferait défaut sur sa dette. Bref, il est en faillite. Quelques mois plus tôt, il avait tenté une taxe sur Whatsapp pour remplir les caisses, ce qui avait eu pour résultat de jeter les jeunes à la rue… À cela s’ajoute l’immense pauvreté de la population avec l’hyperinflation que connaît le Liban. La situation est tendue.

Pour Ghassan Salamé, cette explosion est importante, et même tragique, dans l’histoire du pays qui en a connu d’autres : «Il a détruit une bonne partie de la capitale du pays, il a terrorisé des gens qui n’avaient pas besoin de l’être après avoir déjà été martyrisés à plusieurs reprises, il a tué des centaines de Libanais et en a blessé d’autres. .. Amin Maalouf a raison sur deux points cruciaux. La première est que cela ne peut se produire que si le pays contient, ou contient, des mafias dont le seul moteur est le profit. […] Deuxième chose : des partis politiques qui luttent pour leur survie, que ce soit au Liban comme le Hezbollah, mais aussi en Syrie, comme le régime de Bachar El-Assad, qui interdisent au système judiciaire libanais de fonctionner naturellement pour savoir qui est le coupable derrière cette affaire. »

Le reste est à écouter…

L’équipe

  • Un podcast de Thomas Snégaroff
  • Réalisateur : Karen Déhais
  • Préparation : Mathilde Khlat, chargée de programme
  • Prise de son : Laurent Baudouin, Florian Dorimini
  • Mixage : Baptiste Collion
 
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