quelle est l’hypocondrie dont souffrait Michel Blanc, décédé à l’âge de 72 ans ?

quelle est l’hypocondrie dont souffrait Michel Blanc, décédé à l’âge de 72 ans ?
quelle est l’hypocondrie dont souffrait Michel Blanc, décédé à l’âge de 72 ans ?

L’acteur Michel Blanc est décédé à l’âge de 72 ans dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre. Il est décédé d’un œdème de Quincke selon plusieurs médias.

Le 4 octobre 2024, l’acteur français Michel Blanc est décédé à l’âge de 72 ans. Emblématique des Bronzés notamment, il a laissé derrière lui des millions de fans. En 2010, l’interprète du célèbre Jean-Claude Dusse expliquait au Figaro : « pour une petite douleur, ou une nouvelle rougeur, je consulte ! J’imagine toujours le pire. Il y a la peur de la mort derrière tout ça… ».

Le réalisateur précisait à Paris Match en 2015 : « C’est plutôt lié au souffle cardiaque détecté à ma naissance. J’ai été élevé dans du coton. On me répétait constamment que j’étais fragile, ça ne rassure pas.» Plus tard, alors qu’il était adolescent, c’est le cancer de sa mère qui a exacerbé une peur profondément ancrée de la mort.»Je me suis réveillé et je me suis dit : ‘Le cancer se propage, ça touche les poumons, elle va mourir’ […] L’angoisse de perdre un être cher a définitivement brisé l’enfant qui était en moi.

D’après le 4e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), l’hypocondrie est un « préoccupation centrée sur la peur ou l’idée d’être atteint d’une maladie grave, basée sur l’interprétation erronée par le sujet des symptômes physiques ». Autre élément de définition, le patient refuse de croire au diagnostic du médecin et n’est pas réceptif à ses tentatives pour le rassurer quant à l’absence de maladie grave.

Quels sont les symptômes ?

Le patient craint d’être atteint ou de développer une maladie grave. Cette peur altère le fonctionnement social et professionnel et peut provoquer une détresse importante et avoir un impact sur la vie familiale notamment. Certaines personnes s’auto-examinent à plusieurs reprises (vérification de lésions cutanées, prise de pouls, examen de la gorge dans le miroir, etc.).

Si certains patients vont multiplier les consultations et n’hésitent pas à changer de médecin, d’autres ont au contraire peur de demander un avis médical. Enfin, le patient ne présente aucun symptôme somatique, ou seulement de légers symptômes.

D’après le manuel MSD, « Le diagnostic de trouble anxieux lié à la maladie est confirmé si la personne continue à être anxieuse face à la maladie pendant au moins 6 mois, alors qu’elle ne présente aucun symptôme ou seulement des symptômes légers, et qu’elle a été rassurée car l’examen médical a écarté toute possibilité de maladie ou a identifié un trouble léger qui ne justifiait pas son anxiété.

Quels sont les traitements ?

Selon ce même site, l’accompagnement d’un médecin de confiance peut s’avérer utile, auprès d’un médecin généraliste notamment. La thérapie cognitivo-comportementale semble indispensable. Prendre des antidépresseurs peut également aider.

« Il ne faut pas que leurs proches disent aux hypocondriaques : Mais non, vous n’avez rien ! L’hypocondrie est une véritable maladie psychologique. Il faut donc les aider à comprendre que ce ne sont pas les médecins du corps qui peuvent les aider, mais plutôt les psychologues”, expliquait la psychologue Michèle Declerck au Parisien en 2014. La difficulté est de les convaincre de consulter un médecin spécialiste.

Un trouble pas si rare

Rebaptisé trouble anxieux-maladie dans le DSM-V – le terme d’hypocondrie ayant été jugé trop péjoratif – ce trouble n’est pas si rare. Selon une enquête Ifop pour Capital Image de 2014, 13 % des Français déclaraient craindre d’être malade ou en développer une même en l’absence de symptômes. 74% d’entre eux déclarent rechercher beaucoup d’informations sur cette maladie sur Internet. 64 % d’entre eux ont déclaré que plus ils en apprenaient sur la maladie, plus ils craignaient de développer la maladie. Et 44% déclarent avoir consulté plusieurs médecins et réalisé plusieurs examens pour être rassurés.

A noter : selon une étude suédoise publiée en décembre 2023 dans la revue Jama Psychiatry, les personnes qui souffrent d’hypocondrie ont un risque accru de mourir de causes naturelles ou non, notamment le suicide. Le taux de mortalité global était plus élevé chez les personnes souffrant d’hypocondrie, 8,5 contre 5,5 pour 1 000 années-personnes (qui prend en compte le nombre de personnes et la durée de leur suivi). Les personnes souffrant d’hypocondrie sont mortes plus jeunes que les autres, à un âge moyen de 70 ans contre 75 ans. Et le nombre de suicides a été multiplié par 4.

 
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