Des banderoles établissant un lien entre sa mort et l’immigration ont été déployées vendredi 3 mai, tandis que le père de Matisse, un adolescent de 15 ans tué à Châteauroux le 27 avril, a appelé à “ne pas repartir avec haine ou violence” après le décès. de Son fils.
Alors qu’une marche blanche se tient ce samedi 4 mai en hommage à Matisse, cet adolescent tué le 27 avril à Châteauroux, dans l’Indre, un petit groupe d’ultra droite a déployé vendredi soir des banderoles devant la mairie : « Justice pour Matisse », « Le Français éveillé ».
Selon le préfet de l’Indre, Thibault Lanxade, l’opération a été « très rapide ». « Ils étaient une dizaine. Ils ont déployé leurs banderoles et sont partis », a-t-il déclaré.
L’action a été revendiquée par le petit groupe « Animus Fortis » sur son compte X (anciennement Twitter).
« Ces personnes sont identifiées et connues de nos services. Ils ne viennent pas tous du ministère. Je n’en dirai pas plus sur ce petit groupe d’une trentaine de membres, sauf que nous prenons tout cela au sérieux”, a ajouté le préfet. d’un correspondant de l’AFP.
L’appel du père de Matisse
Cette action intervient après que le père de Matisse ait déclaré dans un message posté sur les réseaux sociaux qu’il ne voulait pas “choisissez la haine”après sa mort.
“Personne ne sait ce qui s’est passé, j’entends parler de tout et de rien, alors ne croyez pas ce qui se dit partout, attendez la fin de l’enquête, on le saura, les choses avancent déjà bien”, avait clamé Christophe Marchais.
« Faites attention à tous les bords, de droite ou d’ailleurs, qui s’approprient ce genre de choses. Nous allons faire des choses en mémoire de notre fils, qui était une personne vraiment sympa, donc nous allons rester gentils et ensuite ne pas aller dans la haine ou la violence, pour Matou, qui était un gars vraiment bien, sois pareil, ” il a appelé.
Un adolescent mis en examen
Matisse est décédé des suites de ses blessures le 27 avril, après avoir reçu plusieurs coups de couteau lors d’une « rixe » survenue dans le quartier Saint-Denis, selon le procureur de la République de Bourges.
Son agresseur présumé, également adolescent, a été mis en examen lundi pour « meurtre » et placé en détention provisoire.
Sa mère, âgée de 37 ans et soupçonnée d’avoir « giflé la victime blessée », a été mise en examen pour « violences volontaires » sur personne « vulnérable ».
Juliette Desmonceaux avec l’AFP