« Il y a eu une grosse chute après ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. Le téléphone est resté silencieux pendant une semaine. » Pour Nadine Carpentier, gérante de Côté Loire Immobilier, agence spécialisée dans les propriétés de charme et de caractère, la situation politique a eu une grande influence sur le marché immobilier.
«Je vais bien cette année par rapport à l’année dernière, cependant, elle le croit. Je vends régulièrement et j’ai des offres. » « J’ai bien vendu au premier semestre et j’ai bien travaillé cet été. Loches et ses environs sont un secteur en pleine croissance. » note for his part Philippe Rocher, manager at Lochois Immobilier. « Les prix varient entre 100 000 et 300 000 € » il explique. Selon les chiffres des notaires rendus publics en mai, les prix des logements ont néanmoins baissé de 14,7% dans la commune du Sud-Touraine.
Le retour de la négociation
Philippe Rocher a vendu une maison avec sous-sol de 130 m² des années 1950 à rénover pour 200 000 €, deux maisons de ville avec terrasse ou cour, pour 225 000 € et 240 000 € ou encore un pavillon avec deux chambres pour 150 000 €.
Même si les tendances du marché favorisent actuellement les acheteurs, « Les vendeurs ne sont pas prêts à baisser les prix »note Nadine Carpentier. De son côté, Bertrand Fayard, responsable de l’agence Nestenn, constate un écart entre les prix affichés et les prix de vente réels, signe du retour de la négociation.
« Lorsqu’une maison est bien évaluée et que les vendeurs sont raisonnables, nous vendons au prix. Sinon, les ventes prennent beaucoup de temps et les clients finissent par abandonner et vendre en dessous de l’estimation. » souligne-t-il.
La campagne est également attractive
« Nous avons beaucoup de demande dans les campagnes, explique Bertrand Fayard, responsable de l’agence Nestenn à Loches. Les clients préfèrent parfois ces biens à ceux du centre-ville, peu isolés, en pierre de taille, sans jardin. »
La petite couronne de Loches reste très demandée et les prix n’y baissent pas forcément, précise Philippe Rocher, gérant de Rocher Immobilier. Parmi ses ventes, une maison en pierre avec jardin et dépendances à 240,00 € ou un pavillon vingtenaire de quatre chambres à 235 000 €, à Perrusson.
A Beaulieu-lès-Loches, non loin de là, l’expert immobilier a géré la vente d’un pavillon de 110-120 m² pour 260 000 € ou encore d’une petite maison avec garage pour 125 000 €.
Propriétés avec de grands terrains
Plus loin dans le Sud Touraine, les biens trouvent également acquéreurs. Bertrand Fayard de Nestenn rapporte la vente d’une maison de 120 m² entièrement rénovée pour 200 000 € à Saint-Flovier ou celles de deux fermes à Chambourg-sur-Indre (un hectare et 95 m²) et Saint-Hippolyte pour respectivement 195 000 € et 170 000 €. .
Les propriétés de charme restent attractives. «Cette année, j’ai vendu beaucoup de propriétés avec de grands terrains»explique Nadine Carpentier, gérante de l’immobilier Côté Loire. Parmi eux, une petite propriété équestre à 126 000 €, toujours à Saint-Flovier, vendue à un cavalier qui souhaite reprendre une activité équestre, mais aussi un moulin sur la commune de Genillé à 320 000 €, en paiement comptant, soit dire sans emprunter à la banque. Les clients ? Des gens du sud de la France en quête de fraîcheur.
Une situation de plus en plus récurrente, explique le gestionnaire immobilier, alors que le changement climatique et la présence importante de moustiques tigres perturbent l’habitabilité des régions.
Locations : du studio à la maison, « tout est recherché »
Comment se porte le marché locatif ? « Il y a toujours de la demande, souligne Philippe Rocher. Les jeunes actifs notamment. » “Ça marche très bien” confirme Bertrand Fayard, responsable de l’agence Nestenn à Loches.
« Tout est recherché, du studio à 300 – 340 € à la maison de 180 m² qui coûte entre 1 200 et 1 300 €. » De nombreuses locations sont situées en centre-ville, à proximité des services, poursuit l’agent immobilier. Le marché étant tendu, les loyers sont plus chers. Le prix moyen se situe entre 500 € et 850 €. « Dès qu’il s’agit d’une maison de deux chambres, elle est immédiatement appréciée. » La performance énergétique des logements pèse inévitablement sur les locations. « À mesure que les règles se durcissent, il y a moins de biens et les prix sont plus élevés, continues Bertrand Fayard. Dès que nous inscrivons un locataire qui part, nous essayons d’inciter le propriétaire à faire des rénovations : changer une fenêtre, changer les radiateurs. Nous les encourageons à travailler. »
Certains propriétaires de biens classés F ou G, aux performances énergétiques qui empêcheront bientôt la location de logements, préfèrent se tourner vers la location touristique saisonnière. « Certains propriétaires préfèrent dépenser 5 000 € pour inscrire leur bien en Airbnb plutôt que de rénover et de payer 40 000 à 50 000 €. »