Procès de Donald Trump | Les cinq temps forts de la semaine

Les procureurs de New York ont ​​terminé la deuxième semaine de témoignages dans le procès pénal de Donald Trump à New York en convoquant à la barre l’un de leurs témoins les plus importants. Mais Hope Hicks, une proche de l’ancien président, a-t-elle aidé leur cause ou lui a-t-elle nui ? La question se pose également concernant un autre témoin clé de la semaine, Keith Davidson, l’avocat de Karen McDougal et Stormy Daniels. Explications en cinq étapes.


Publié hier à 19h40

Une vidéo choquante

Contrairement aux témoins qui l’ont précédée, Hope Hicks faisait partie de l’équipe de campagne de Donald Trump en 2016, en tant qu’attachée de presse. Son témoignage était d’autant plus attendu que cette femme de 35 ans respecte toujours l’ancien président. Elle a servi la cause du parquet en établissant que la diffusion de la vidéo deAccéder à Hollywood, le 7 octobre 2016, a créé un choc dans le camp Trump. Dans cette vidéo, le candidat à la présidentielle se vantait de pouvoir s’emparer des organes génitaux des femmes. “Nous étions tous d’accord sur le fait que l’enregistrement était nuisible et qu’il s’agissait d’une crise”, a-t-elle déclaré. Elle a également rappelé que Donald Trump lui avait dit en 2018 que Michael Cohen avait versé 130 000 dollars à l’actrice porno Stormy Daniels pour le protéger contre de « fausses allégations ». Selon son témoignage, Donald Trump pensait « qu’il aurait été mauvais que cette histoire soit rendue publique avant les élections ».

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PHOTO TOM BRENNER, REUTERS

Hope Hicks à la sortie de Marine One, l’hélicoptère présidentiel, en 2020

Un « correctif » ennuyeux

Mais le témoignage de Hope Hicks a également fourni des munitions aux avocats de la défense. Il a notamment contribué à assombrir encore davantage le portrait de Michael Cohen, ancien avocat personnel de Donald Trump. Hope Hicks a déclaré que Michael Cohen avait l’habitude de prendre des décisions non autorisées qui ont nui à la campagne présidentielle de Donald Trump. « Il aimait se qualifier de « réparateur » ou de « M. ». Réparez-le », et ce n’est que parce qu’il a d’abord cassé les choses qu’il a pu les réparer », a-t-elle déclaré. Elle a également exprimé son scepticisme en affirmant que Donald Trump lui avait dit que Michael Cohen s’était occupé du paiement de Stormy Daniels « par bonté de cœur ». “Je ne savais pas que Michael était une personne particulièrement charitable ou altruiste”, a-t-elle déclaré. Nerveuse au début de son témoignage, elle s’est effondrée à la fin en versant quelques larmes.

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ILLUSTRATION JANE ROSENBERG, REUTERS

Croquis de salle d’audience représentant l’avocat Keith Davidson

Une thèse renforcée

Keith Davidson était également un témoin à double tranchant à charge, mardi et jeudi. Il a décrit en détail son rôle dans la négociation des accords garantissant le silence de l’ex-camarade de jeu du magazine. Playboy Karen McDougal et Stormy Daniels, qui affirmaient avoir eu des relations intimes avec Donald Trump. Son témoignage a renforcé la thèse de l’accusation selon laquelle ces accords auraient contribué à l’élection de Donald Trump. jeudi, faisant référence aux SMS échangés avec le rédacteur en chef de Enquêteur national, dont le patron, David Pecker, a payé 150 000 dollars à Karen McDougal, a déclaré : « Il était entendu que nos efforts – sans parler de cela – que nos activités auraient pu aider la campagne présidentielle de Donald Trump. » Keith Davidson a également évoqué une conversation téléphonique avec Michael Cohen où ce dernier affirmait que Donald Trump lui aurait dit regretter d’avoir donné son feu vert au paiement de 130 000 $ à Stormy Daniels.

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PHOTO YUKI IWAMURA, ARCHIVES PRESSE ASSOCIÉES

Michael Cohen en mars 2023

Avocats soufrés

Tout au long de son témoignage, Keith Davidson a ajouté des détails accablants sur le personnage de Michael Cohen, comme l’avait déjà fait le premier témoin du procès, David Pecker. À l’entendre dire, l’ancien avocat personnel de Donald Trump, chargé de payer Stormy Daniels, est une vulgaire grande gueule qui a des idées de grandeur. Il a notamment déclaré que Michael Cohen était furieux lorsqu’il lui a dit que Donald Trump ne lui avait pas confié un poste important à Washington, ni celui de chef de cabinet de la Maison Blanche, ni celui de procureur général des États-Unis. “Je pensais qu’il allait se suicider”, a déclaré Keith Davidson. Ce dernier ne s’en sort pas beaucoup mieux lorsqu’il est interrogé par Emil Bove, l’un des avocats de Donald Trump. Il est ressorti de cet interrogatoire hostile que Keith Davidson lui-même pouvait passer pour un extorqueur en série pour lequel Donald Trump n’était qu’une cible plus juteuse que les autres.

Un enregistrement important

Le procès n’a pas encore prouvé que Donald Trump a demandé à Michael Cohen de payer 130 000 $ à Stormy Daniels. L’ancien président est accusé d’avoir falsifié des documents commerciaux pour camoufler ce paiement. Mais l’accusation a présenté jeudi un important enregistrement téléphonique entre Michael Cohen et Donald Trump. L’appel remonte au 6 septembre 2016 et concerne le paiement de 150 000 $ effectué par David Pecker, le PDG de Enquêteur national, à Karen McDougal. Au début, Cohen évoque la nécessité de créer une société pour rembourser David Pecker. « Payez en espèces », lui dit Trump à un moment donné. Et Cohen a répondu : « Non, non, non, non, non, je m’en occupe. » La conversation vise à démontrer que Donald Trump était au moins au courant du paiement à McDougal avant l’élection présidentielle. Mais qu’en est-il de payer Stormy Daniels ? Il reviendra en grande partie à Michael Cohen, dont la crédibilité a été mise à mal toute la semaine, de répondre à cette question.

 
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