le chauffeur de bus scolaire jugé en appel à partir de lundi

le chauffeur de bus scolaire jugé en appel à partir de lundi
le chauffeur de bus scolaire jugé en appel à partir de lundi

Jugée responsable de ce drame, dans lequel six collégiens ont perdu la vie, Nadine Oliveira a été condamnée à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, pour homicide et blessures involontaires, en novembre 2022, à Marseille. Dix-sept enfants ont également été blessés, dont huit grièvement, dans cette collision avec un TER si violente qu’elle a coupé le bus en deux.

Mais la prévenue a immédiatement fait appel et selon son avocat Jean Codognès, sa ligne de défense ne changera pas pour ce nouveau procès : la conductrice soutient que le passage à niveau était ouvert lorsqu’elle a tenté de le traverser avec son bus. “Pour elle, et je pense que nous allons le démontrer, les barrières ont été levées”, a expliqué l’avocat. Avant le drame, Nadine Oliveira avait emprunté près de 400 fois ce passage à niveau N.25, et elle ne l’avait jamais vu fermé. “Si les barrières avaient été baissées, elle n’aurait évidemment jamais franchi ce passage à niveau”, a insisté Jean Codognes.

La question de savoir si le conducteur avait forcé ou non la barrière du passage à niveau, en amenant un groupe de 23 adolescents vers la commune de Saint-Feliù-d’Avall, dans la région de Perpignan, avait été au cœur des débats de le procès en première instance. Lors du premier procès, la charge émotionnelle était telle que deux chiens ont été mis à la disposition des victimes et des prévenus, pour « éponger » les émotions.

Si plusieurs témoignages, notamment ceux des chauffeurs du TER, mais aussi d’un enfant assis à l’avant du bus, convergeaient pour décrire la barrière fermée, d’autres enfants ont assuré qu’elle était bien ouverte.

« Une forme de déni »

Visiblement très affectée lors du premier procès, en larmes à chaque fois qu’elle a dû reprendre ce voyage le 14 décembre 2017, Nadine Oliveira a été hospitalisée au quatrième jour d’audience et n’a plus assisté à la suite des débats. Cette fois, insiste son avocat, Jean Codognes, « elle est sous traitement, mais elle est combative ». Depuis le drame, le quinquagénaire fait l’objet d’un « suivi psychiatrique relativement lourd, parfois en établissement spécialisé », a-t-il souligné.

La ligne de défense immuable du conducteur, qui « maintient dans une forme de déni », est une déception pour les parents de Teddy, l’un des enfants décédés dans l’accident, a expliqué leur avocat, Eric Moutet. « Le premier essai nous a permis d’avancer sur beaucoup de choses et ils sont repartis soulagés. Mais ils n’attendent pas grand-chose du procès en appel”, remarque-t-il : “Ce qui est important, je pense, c’est que cette fois, elle puisse participer au procès, qu’elle y soit.”

Vanessa Brandone, qui représente la famille de Loïc Bourgeonnier, également décédé dans l’accident, a également témoigné de la lassitude de ses clients : “Ils veulent juste que ça finisse.”

 
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