Sept trésors sacrés des Pyrénées-Orientales réunis dans une scénographie saisissante autour du Christ au XIVe siècle, à découvrir au Musée Rigaud de Perpignan

Sept trésors sacrés des Pyrénées-Orientales réunis dans une scénographie saisissante autour du Christ au XIVe siècle, à découvrir au Musée Rigaud de Perpignan
Sept trésors sacrés des Pyrénées-Orientales réunis dans une scénographie saisissante autour du Christ au XIVe siècle, à découvrir au Musée Rigaud de Perpignan

Nouvelle étape dans la célébration des 700 ans de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan en cette année 2024 : l’exposition visible jusqu’au 30 décembre dans la salle donnant sur la rue de l’Ange du musée Rigaud. Sept œuvres locales basées sur des représentations du Christ au XIVe siècle sont rassemblées comme dans une procession autour d’une réplique du Christ dévot au réalisme troublant.

Exhumé des profondeurs du musée Rigaud où il se dégradait lentement depuis son acquisition par la Ville en 1945, le Dévôt-Christ de Gustave Violet et Louis Bausil a été ressuscité. La copie grandeur nature en plâtre polychrome réalisée en 1908 était alors largement diffusée dans les ateliers d’artistes de la région. Il servait principalement de revêtement à l’original en bois datant de 1307 pendant la Seconde Guerre mondiale. Original qui avait trouvé refuge entre les murs de la forteresse de Salses-le-Château. On sait peu de choses sur la création de ce Christ dévot cher au cœur des Catalans, trop rarement visible, sous verre, dans la chapelle nichée entre la cathédrale et le Campo Santo. Mais objet de vénération populaire chaque Vendredi Saint lors de la procession du Sanch.

On a longtemps pensé qu’il était d’origine espagnole, mais il était plus probable qu’il ait été fabriqué en Allemagne.note Pascale Picard, conservatrice du Musée Rigaud, heureuse de pouvoir le présenter au public après des mois de travaux de restauration. C’est l’atelier du Centre de Conservation et de Restauration du Patrimoine du Département des Pyrénées-Orientales qui est à l’origine d’un travail long et minutieux pour réhabiliter ce Christ en croix. Certaines parties, notamment sur les bras et une oreille, ont été gravement endommagées. L’opération a dû être réalisée in situ et après avoir créé un support pour maintenir la statue en position verticale.

Le résultat est presque aussi impressionnant que l’original. Avec l’avantage de pouvoir l’observer à loisir de près, à hauteur des yeux, pour capter ce mélange de douleur et d’humanité. Installée à l’entrée de la salle d’exposition du Musée Rigaud dédiée à ces Sept Trésors Sacrés, elle insuffle une dimension mystique à cet espace du rez-de-chaussée de l’Hôtel de Lazerme, dont les fenêtres donnent sur la rue de l’Ange. Il est ici chez lui, et accueille avec lui six autres œuvres d’art locales du XIVe siècle. Dont le premier titre est «une deuxième salle directement reliée à la cathédrale, salue le conservateur, Christ montrant ses blessures, daté entre 1300 et 1320. Un reliquaire qui serait hérité du mobilier de Saint-Jean l’Ancien.

Les autres œuvres oscillent entre puissance ou réalisme, et représentations plus douces et chatoyantes, à la recherche d’un équilibre savamment mis en scène.

Du mardi au dimanche de 11h à 17h30
 
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