Le ministre Pierre Fitzgibbon veut savoir s’il y a collusion sur les prix de l’essence

Le ministre Pierre Fitzgibbon veut savoir s’il y a collusion sur les prix de l’essence
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Le ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon a transmis aux autorités fédérales de la concurrence un rapport sur le prix de l’essence au Québec afin de déterminer s’il existe une collusion entre les détaillants pour établir les prix facturés à la pompe.

Ce document, dont M. Fitzgibbon a eu connaissance la semaine dernière, a été réalisé par un vérificateur mandaté par le gouvernement en novembre dernier.

« Il faut se tourner vers le Bureau de la concurrence pour voir s’il y a des motifs de poursuites pour collusion », a déclaré le ministre à la Chambre mercredi. Le rapport qui a été reçu a été envoyé à Ottawa parce que c’est Ottawa, le Bureau de la concurrence, qui prend ces mesures, si la mesure est appropriée. »

Lors d’un point de presse, M. Fitzgibbon a déclaré qu’il était personnellement incapable de conclure à l’existence ou non d’une collusion.

“S’il y a collusion, c’est difficile, je n’en conclurai pas”, a-t-il déclaré. On voit qu’il y a des mouvements, qu’il y a des régions où les marges ont augmenté dans toutes les espèces. »

L’automne dernier, M. Fitzgibbon avait déjà transmis au Bureau de la concurrence Canada un premier rapport, celui-ci rédigé par la Régie de l’énergie, au sujet des prix de l’essence dans la région de Québec.

Le ministre a ensuite rencontré les principaux détaillants du secteur puis a mandaté un expert. Ses conclusions, qui touchent l’ensemble du Québec, ont également été transmises aux représentants de l’autorité fédérale.

“Ils avaient le rapport original et ils ont ce rapport aussi donc nous allons les laisser faire leur travail”, a-t-il déclaré mercredi, précisant que le document le plus récent sera rendu public d’ici dix jours.

Transparence

M. Fitzgibbon examine actuellement les recommandations du dernier rapport pour déterminer ce que le gouvernement du Québec peut faire. Le ministre n’a pas exclu d’opter pour le dépôt d’un projet de loi.

«Je pense que je ferai deux ou trois recommandations qui démontreront que le gouvernement est très sensible au prix de l’essence à la pompe dans le contexte», a-t-il déclaré à la Chambre. Et en même temps, le gouvernement fédéral pourra décider si des mesures juridiques doivent être prises. »

Entre-temps, la Régie de l’énergie travaille présentement à améliorer la transparence sur les prix de l’essence et sur les marges bénéficiaires que les détaillants empochent à la pompe.

« Il faut être un gymnaste du numérique pour aller consulter le site de la Régie de l’énergie. Ce n’est pas facile, ils le reconnaissent, ils y travaillent », a déclaré le ministre.

Selon M. Fitzgibbon, les sur les prix de l’essence pourraient être présentées de manière plus simple par le régulateur.

« Si lundi matin vous voyiez le prix des magasins d’essence dans votre région, il y aurait une pression assez forte. Nous pourrions également voir s’il y a un mouvement simultané de hausse des prix. »

En octobre, la Régie de l’énergie constatait que la marge nette moyenne estimée au détail des stations-service de la Capitale nationale était passée de 4,0 cents le litre à 10,27 cents le litre en deux ans. Auparavant inférieures à la moyenne de l’ensemble du Québec, les marges nettes estimées des détaillants de la Capitale-Nationale sont au-dessus de la moyenne du reste du Québec depuis 2021, indique le rapport.

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