dans les boulangeries, “on va sûrement augmenter le prix” pour les clients

dans les boulangeries, “on va sûrement augmenter le prix” pour les clients
dans les boulangeries, “on va sûrement augmenter le prix” pour les clients

Le prix du beurre industriel a augmenté de 40 % depuis le début de l’année. Un chiffre du secteur laitier qui laisse entrevoir un écart entre l’offre et la demande, avec une baisse de la collecte du lait notamment dans les grands pays exportateurs. Et les premiers à en payer le prix sont les boulangers.

Le prix du beurre a augmenté de 40 % depuis le début de l’année, selon l’industrie laitière. La faute à un écart entre l’offre et la demande, avec une baisse de la collecte de lait notamment dans les grands pays exportateurs. Et puis, la fièvre épizootique du mouton fait craindre une baisse de la production et de nombreux industriels achètent davantage par anticipation.

Si la hausse ne devrait pas se répercuter immédiatement dans les rayons, c’est déjà un problème pour les boulangeries qui voient leurs factures s’envoler. Jérôme sort les croissants du matin du frigo. Il ne reste plus qu’à les mettre au four. « En semaine, nous confectionnons 120 croissants et 120 pains au chocolat par jour. Pour un lot de croissants, on beurre le poids de la patte à raison de tant de pour cent », précise-t-il. Sauf que le prix du beurre a explosé.

« En 2020, le beurre que j’utilise pour les croissants coûtait 7,75 euros le kilo. Cette semaine, il est monté à 10,50 euros”, précise-t-il.

Une nouvelle augmentation d’ici 2025

Et la hausse s’accélère. Ces deux dernières semaines, le beurre a encore gagné plus d’un euro le kilo. « Certains réduiront la qualité en utilisant moins de beurre. Pour le moment, nous avons décidé de réduire nos marges. Nous allons sûrement augmenter le prix, mais nous voulons continuer à produire de la qualité », dit-il.

Son croissant, à 1,25 euro, pourrait coûter 5 centimes, mais comme il est très bon, les clients se montrent compréhensifs. « C’est fait à la main, donc ça vaut le coup », déclare un consommateur. “Avec l’augmentation du prix du beurre, ils n’ont pas le choix”, estime un autre.

Du beurre plus cher, car le lait se raréfie aussi, explique Jean-Marc Chaumet, économiste à l’interprofession laitière.

« La collecte auprès des pays exportateurs est en déclin alors que la demande mondiale continue d’augmenter », explique-t-il.

De son côté, Jérôme, le boulanger, prévenu par son grossiste, se prépare à de nouvelles augmentations d’ici début 2025.

Martin Cadoret avec Guillaume Descours

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les dés sont-ils pipés contre les fans ?
NEXT Le paquet de cigarettes à 13 euros