agriculteurs prêts à partir, pancartes à nouveau retournées, signe d’une colère grandissante

agriculteurs prêts à partir, pancartes à nouveau retournées, signe d’une colère grandissante
agriculteurs prêts à partir, pancartes à nouveau retournées, signe d’une colère grandissante

Après le mouvement de colère des agriculteurs en en février dernier, les annonces du ministre de l’Agriculture de l’époque avaient apaisé le jeu. Entre-temps, il y a eu une dissolution de l’Assemblée nationale, des élections législatives anticipées et une période estivale sans gouvernement. Maintenant que le Premier ministre a été nommé, les agriculteurs attendent une « action rapide ».

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La signalisation dans certaines communes des Alpilles est neuve, à l’envers, et ce n’est pas un hasard. Depuis cette semaine du 30 septembre, des communes des Bouches-du-Rhône comme Saint-Rémy de Provence, Maussane-les-Alpilles, Maillane, Eyragues ou encore les Baux-de-Provence ont à nouveau le vertige en lisant les panneaux d’entrée de ville, puisqu’il faut les lire à l’envers.

Un mimétisme de l’action commencée à l’automne 2023 qui préfigurait le blocage des mouvements d’agriculteurs en colère partout en France. Cette semaine, dans le Tarn, où l’opération a débuté il y a un an, des panneaux ont également été chamboulés. Cette fois, les agriculteurs ont simplement échangé les enseignes de certaines communes, comme le rapportent nos confrères de France 3 Occitanie.

Selon Romain Blanchard de la FDSEA 13, «si l’on retrace l’histoire depuis novembre 2023 et janvier 2024, il y a eu tout un tas de promesses qui aujourd’hui ont été très partiellement mises en œuvre ». Les agriculteurs estiment avoir été patients. “Il existe une loi qui doit a été promulguée il y a deux ans, et elle n’est toujours pas réalisée, alors que la situation devient critique dans tous les secteurs. Avez-vous vu le temps qu’il faisait ? Dans tous les secteurs, ça coince, les céréales, la vigne, les fruits et légumes, n’en parlons même pas, il faut un électrochoc en urgence.» alerte Romain Blanchard qui explique que la colère grandit.

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, se dit à l’écoute des syndicats agricoles ; elle a rencontré ce mercredi 2 octobre des représentants de la filière vitivinicole.

“Nous attendons des réponses à certaines questions, nous avons eu des réponses, mais nous voulons aussi de l’action, parce qu’il y a une urgence», répète Romain Blanchard.

Intempéries, crise sanitaire, traité du Mercosur, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a rencontré le ministre le 25 septembre et lui a exprimé l’urgence d’agir également. “il lui a donné 15 jours pour faire des annonces, donc pour l’instant, pas de mobilisation, mais on montre qu’on reste vigilant, soit, on recommence avec des promesses sans actions, et on recommence avec des actions, soit ce sont des annonces avec des actions dans les prochaines semaines et cela signifie que l’État a compris l’ampleur du problème et que nous pourrons travailler”, annonce Romain Blanchard.

«Avec le fièvre catarrhaleles éleveurs sont dans une situation alarmante », insiste Romain Blanchard.

La fièvre catarrhale est présente en région PACA depuis le jeudi 22 août, date à laquelle le préfecture des Hautes-Alpes a lancé une alerte. Des cas avaient été détectés dans les élevages ovins et bovins du département. Au moins douze fermes avaient été testées positives.La fièvre catarrhale se manifeste par de la fièvre, des problèmes respiratoires, une langue pendante ou encore la perte de petits en gestation et parfois par la mort des animaux. Sa détection n’entraîne pas l’abattage des animaux, contrairement à la grippe aviaire. Ils ne sont pas transmissibles à l’homme, mais peuvent fragiliser les troupeaux, être mortels pour les jeunes en gestation et, dans certains cas, entraîner la mort des animaux.

« Nous sommes une région d’élevage, les troupeaux vont commencer à descendre des estives et on va se rendre compte de l’ampleur des dégâts. Il va falloir être réactif et vacciner. Heureusement le département des Bouches-du-Rhône a cofinancé l’achat de les vaccins, c’est déjà une première réponse, on attend que la région se manifeste aussi. Dans les Hautes-Alpes, nous sommes dans une région de surveillance et sécurité sanitaire », explique Romain Blanchard.

Autre problème soulevé par le représentant de la FDSEA 13, « les versements de la PAC qui devaient avoir lieu le 16 octobre 2023, et dont certains dossiers ne sont toujours pas traités, un an après, c’est inacceptable, c’est pourquoi le mouvement pourrait reprendre si des réponses rapides et concrètes ne sont pas apporté”.

 
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