Un récent accident de bus tragique près de Bangkok a mis en lumière le bilan inquiétant de la Thaïlande en matière de sécurité routière. L’incident, qui a fait 23 morts et 16 blessés, souligne la nécessité urgente d’une réforme globale des mesures de sécurité routière dans le pays.
Le bus transportait 44 élèves de l’école Wat Phraya Sangkharam, située dans la province centrale d’Uthai Thani, à Ayutthaya pour un voyage scolaire. Avec le chauffeur et un accompagnateur, il y avait 46 personnes à bord. Les élèves étaient âgés de 6 à 15 ans, de la première à la neuvième année. Les premiers bilans font état de 23 morts, dont 20 étudiants et 3 enseignants.
Un bus « made in Thailand »
Les premières conclusions des enquêteurs ont révélé que l’autocar à deux étages était monté sur une structure de camion Isuzu et arborait les logos Mercedes-Benz à l’avant et à l’arrière.
Selon un secouriste présent sur place, l’incendie s’est probablement déclaré après l’explosion d’un pneu et la collision du véhicule avec une barrière routière.
La sécurité routière est une préoccupation majeure en Thaïlande, avec un taux d’accidents élevé souvent attribué à une combinaison de facteurs tels que l’entretien des véhicules, le comportement des conducteurs et l’état des routes.
Les statistiques dressent un tableau sombre de la situation. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la Thaïlande a l’un des taux de mortalité routière les plus élevés au monde. En 2022, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route, un chiffre tragique qui souligne l’urgence de s’attaquer à ce problème.
Un débat national mais sans véritables mesures concrètes
Même si l’enquête sur les causes précises de cet accident est en cours, le caractère récurrent de tels incidents met en évidence un problème systémique.
Les routes thaïlandaises sont les plus meurtrières d’Asie du Sud-Est et parmi les pires au monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Environ 20 000 personnes meurent chaque année dans des accidents de la route, soit environ 56 décès par jour.
Mais ce chiffre pourrait lui-même être sous-estimé par les autorités thaïlandaises qui ne prennent en compte que les décès survenus directement sur les lieux de l’accident. Le chiffre réel serait plus proche de 24 000 ou 25 000.
L’incident a déclenché un débat national sur la nécessité de règles de sécurité strictes, d’une meilleure application du code de la route et d’une amélioration de l’état des routes.
L’impact de ces accidents va bien au-delà de la perte immédiate de vies humaines. Des familles sont brisées, des communautés sont endeuillées et le fardeau économique qui pèse sur la nation s’alourdit.
Le gouvernement s’est engagé à enquêter sur les causes de cet accident et à prendre des mesures pour prévenir de tels incidents à l’avenir. Cela comprend la révision et le renforcement des normes de sécurité pour les bus, en particulier ceux utilisés pour le transport scolaire, et la garantie qu’ils sont équipés des dispositifs de sécurité nécessaires.
Le gouvernement thaïlandais a pris certaines mesures pour améliorer la sécurité routière, mais il reste encore beaucoup à faire. Un engagement durable en faveur de réformes globales est nécessaire pour éviter de nouvelles tragédies et créer un environnement plus sûr pour tous les usagers de la route. Le récent accident nous rappelle sombrement que des vies sont en jeu et qu’une action urgente est nécessaire.
