Le président du Conseil médical doit-il être rémunéré ? – .

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Présider un Conseil médical prend du temps : il faut préparer des réunions, étudier des dossiers, solliciter l’avis de confrères et d’experts juridiques et financiers… Est-il normal de faire tout ce travail bénévolement ? Une solution émerge pour soutenir financièrement cette fonction essentielle.

Lors du débat qui a clôturé le deuxième colloque de l’Association belge des présidents des ordres médicaux (ABPCM) le 27 avril, Le spécialiste a a interpellé les différents intervenants sur la professionnalisation de la fonction de président du Conseil Médical.

Pour Charles Chatzopoulos, président de l’ABPCM, accepter d’être membre d’un Conseil médical, voire de le présider, c’est faire un choix, qui implique d’y consacrer du temps et donc de devoir réduire partiellement son activité clinique. « Il est important, comme pour les chefs de services médicaux, de se former au management pour pouvoir suivre les dossiers complexes qui sont traités », encourage l’urologue, lui-même diplômé du Master en gestion des établissements de santé. ‘ULB. « Par ailleurs, il ne faut pas réduire le rôle du Conseil médical à celui d’une sorte de syndicat qui défend les intérêts des médecins au sein de l’hôpital. Le CM a de nombreuses missions, dont celle de promouvoir la qualité des soins.

Le Dr Koen De Decker souligne que dans son établissement (OLV Ziekenhuis Aalst-Asse-Ninove) un mécanisme de solidarité financière entre médecins a été créé pour soutenir le fonctionnement du CM. Au vu des nombreuses actions menées par le CM de cet hôpital ces dernières années, cet investissement collectif semble judicieux. De nombreux hôpitaux fonctionnent de cette façon.

Les choses pourraient changer pour le mieux dans un avenir relativement proche. Jo De Cock, ancien administrateur général de l’Inami, a souligné que dans le cadre des réformes de la nomenclature et du financement des hôpitaux, la rémunération des missions de président du CM, chef de service et autres fonctions de coordination fait l’objet de discussion et de concertation. Il est encore trop tôt pour détailler ce mécanisme, mais l’objectif est de prévoir une « enveloppe budgétaire » pour ces tâches essentielles qui ne sont actuellement pas structurellement financées.

Une co-gouvernance nécessaire

Katrien Bervoets, directrice médicale générale de la ZNA, estime qu’il faut favoriser les échanges entre médecins-chefs, directeurs médicaux, membres du CM, chefs de service… « Il faut éviter de tout compartimenter. D’autant que dans les grands complexes hospitaliers, les chefs de service ont des responsabilités de plus en plus importantes. L’unité de la profession médicale est importante car les médecins gèrent et prodiguent les soins. La co-gouvernance avec les gestionnaires d’hôpitaux doit être une priorité. Nous devons jouer un rôle dans le développement des soins dans notre hôpital et dans notre pays. Nous devons également donner accès à l’innovation et à la qualité. » « Il est plus que nécessaire que les médecins hospitaliers – qui aspirent à la cogestion et à la cogouvernance – s’impliquent dans leurs institutions et dans la professionnalisation de la gestion », ajoute Gilbert Bejjani, vice-président de l’Absym. « Il est également important qu’ils s’engagent, en tant que managers, dans la nouvelle définition de la dimension du leadership : « compatissant », adaptatif et inspirant.

Transparence nécessaire

Sarah Ben Massaoud, avocate spécialisée en droit hospitalier et maître de conférences à l’École de santé publique de l’ULB, a insisté lors du colloque sur la nécessaire transmission des importantes (comptabilité, RH, etc.) de la direction au CM. Dans certains hôpitaux, le transfert d’informations fonctionne bien. Dans d’autres, des efforts restent à faire. Et de rappeler que « les données financières doivent être transmises au CM dans les trois mois suivant la fin de l’année ou à chaque fois que les pourcentages appliqués sont modifiés. Le CM peut également demander, par une demande motivée et écrite, d’avoir accès à d’autres données financières et comptables pertinentes. Le gestionnaire doit également pouvoir commenter ces données au sein des instances de concertation de l’hôpital. »

Lire aussi : J’encourage les CM à affirmer leur nouveau rôle avec vigueur ! (J. de Toeuf)

 
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