Qui est Mgr Francis Bestion, le nouvel évêque de Blois ?

Qui est Mgr Francis Bestion, le nouvel évêque de Blois ?
Qui est Mgr Francis Bestion, le nouvel évêque de Blois ?

De la Corrèze au Loir-et-Cher, Mgr Francis Bestion poursuit sa mission dans le monde rural. Pour son plus grand bonheur. « Je ne me serais pas vu dans un environnement très urbain. La ruralité est mon environnement naturel »reconnaît, avec l’accent du Sud, celui qui se présente fièrement comme « fils de paysans ». Né en Lozère, département le moins peuplé de France, il a été nommé mardi 1er octobre par le pape François à Blois, dont le siège était vacant depuis le départ de Mgr Jean-Pierre Batut, nommé évêque auxiliaire de Toulouse, en juin 2023.

Un évêque du monde rural

Une nomination conforme à son « ADN », ce qui fait “l’arrachement” avec la Corrèze, où il a été nommé évêque en décembre 2013, plus aisée. Depuis plus de dix ans à la tête du diocèse de Tulle, Mgr Bestion, 67 ans, a eu à cœur, non sans difficultés, de préserver et de repenser la présence de l’Église dans ce monde rural marqué par un déclin démographique et un déclin dans le nombre de catholiques. Pour entretenir une certaine proximité, l’évêque ne comptait pas ses visites pastorales sur le terrain, notamment à la rencontre des agriculteurs, pour encourager les communautés locales.

Mais comment continuer à être présents sur tout le territoire du diocèse, avec de moins en moins de prêtres ? Cette réflexion était le leitmotiv de l’épiscopat de celui qui fut ordonné prêtre pour le diocèse de Mende en 1990. Il a pu s’appuyer sur son expérience de vicaire général de son diocèse d’origine de 2009 à 2013, ou auparavant de prêtre. dans la paroisse de Langogne (1990-2002), au nord-est de la Lozère.

Installation à Blois le 1er décembre

Création de quatre espaces missionnaires, de fraternités locales, mais aussi de fraternités presbytérales pour éviter qu’un seul prêtre isolé ne soit à la tête d’une multitude de clochers… Les idées ne manquent pas, mais les obstacles aussi. « Il faut dépasser le maillage territorial, mais ce n’est pas si simple à mettre en œuvreconcède-t-il, expliquant que les habitudes des fidèles et des prêtres ne sont pas faciles à bousculer. Mais la nécessité prévaudra. »

Face à la baisse du nombre de prêtres et au vieillissement du clergé, cet ancien professeur de philosophie – d’abord au séminaire interdiocésain d’Avignon (1992-2003) puis à celui de Toulouse (2003-2009) – a dû lui aussi opérer des changements. choix, en appelant des prêtres d’ailleurs (Fidei Donum) et en faisant appel à la communauté saint-martinoise.

Il se félicite également d’avoir ordonné deux prêtres durant son épiscopat, d’avoir deux séminaristes et d’avoir relancé l’appel au diaconat permanent. Mais sa conviction est faite : « Il ne faut pas se focaliser sur les structures »mais favoriser des communautés vivantes.

Parmi ses satisfactions, à Tulle, il a pu accompagner un certain nombre de jeunes et d’adultes vers le baptême ou la confirmation, ce qui lui a valu “beaucoup porté” dans son épiscopat. Une réalité que cet évêque proche de la nature espère retrouver dans l’Église du Loir-et-Cher. La messe d’installation de Mgr Bestion aura lieu le dimanche 1er décembre à la cathédrale Saint-Louis de Blois.

 
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