(New York) Les prix du pétrole ont chuté lundi, traduisant un certain apaisement des inquiétudes géopolitiques, tandis que l’espoir d’une trêve dans la bande de Gaza associée à la libération des otages a refait surface lundi.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a baissé de 1,22% à 88,40 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a perdu 1,45% à 82,63 dollars.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui s’est arrêté en Arabie saoudite lundi avant de se rendre en Israël mardi, a déclaré “espérer” une réponse favorable du Hamas à une proposition qu’il a qualifiée d'”extraordinairement généreuse de la part d’Israël”.
Antony Blinken a également réitéré l’opposition de son pays à une offensive israélienne sur la ville surpeuplée de Rafah, au sud de la bande de Gaza, devenue un immense camp de réfugiés abritant près d’un million et demi de Palestiniens dans de mauvaises conditions. des conditions sanitaires catastrophiques.
Une réunion s’est tenue lundi au Caire entre les représentants de l’Egypte et du Qatar – pays médiateurs avec les Etats-Unis – et le Hamas, qui doit donner sa réponse à cette proposition négociée entre Israël et l’Egypte.
“La semaine dernière, le marché pétrolier était en hausse parce qu’il n’y avait aucun progrès dans les négociations et que les courtiers craignaient que quelque chose de grave ne se produise au cours du week-end”, a rappelé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
“Maintenant que la discussion est engagée, le marché rend ses gains”, a-t-il déclaré à l’AFP.
“Avec peu d’autres nouvelles, le possible refroidissement” des tensions autour de la situation à Gaza entraîne une baisse des prix du pétrole, atténuant la prime de risque, a également expliqué John Evans de PVM Energy.
Les prix n’ont pas été particulièrement soutenus par l’annonce samedi par Kiev de frappes de drones ukrainiens qui ont notamment touché deux raffineries de pétrole russes dans la région sud de Krasnodar lors d’une attaque nocturne de grande ampleur.
Les autorités russes avaient précédemment signalé un incendie dans une raffinerie de la ville de Slaviansk-sur-Kouban et les médias officiels avaient déclaré que l’installation avait partiellement interrompu sa production.
“La raffinerie de Slaviansk a une capacité d’environ 140 000 barils par jour et est l’une des installations les plus proches de la zone de guerre dans l’est de l’Ukraine”, expliquent les analystes de DNB Markets.
