Par Clémentine MALIGORNE.
Le président américain Joe Biden a officiellement lancé un nouveau programme pour l’emploi, axé sur le climat. En campagne pour sa réélection, il a annoncé dans un clip diffusé sur les réseaux sociaux l’ouverture des candidatures pour rejoindre l’American Climate Corps, un programme visant à préparer les jeunes à des emplois dans les secteurs liés au climat.
2 000, c’est le nombre de personnes que le président américain Joe Biden, en campagne, cherche à recruter pour former une « armée du climat ». Autrement dit, pour lutter contre le changement climatique, les jeunes Américains sont invités à postuler à des formations ou à des emplois dans le secteur environnemental.
Pour attirer les jeunes talents, la Maison Blanche diffuse depuis le 25 avril un clip de 40 secondes sur les réseaux sociaux, digne d’une bande-annonce à succès. Dans une clairière, au milieu d’une forêt, Joe Biden, aux côtés de la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez et du sénateur Ed Markey, commencent par se prendre en photo avec un téléphone. Lunettes de soleil style Ray-Ban sur le nez, au son d’une musique rythmée, face à l’objectif, les trois se présentent très brièvement. Puis en moins de 40 secondes, les trois protagonistes prennent la parole à tour de rôle, pour promouvoir cette campagne de recrutement de « être payé pour lutter contre le changement climatique ».
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Ainsi, 2 000 postes et formations sont ouverts à travers le pays. Les candidats potentiels sont encouragés à postuler en ligne sur ClimateCorps.gov. Ce site gouvernemental recense actuellement 270 offres d’emploi et de formation dans le secteur de la protection de l’environnement et du développement des énergies renouvelables. Diffusé par la Maison Blanche sur les réseaux sociaux depuis le 25 avril, ce clip a déjà été vu plus de 800 000 fois sur X, mais aussi republié, commenté, critiqué voire moqué et parodié des milliers de fois.
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Joe Biden en campagne électorale
Pour les Américains, cette campagne gouvernementale en rappelle une autre. Celui initié sous Roosevelt en 1933, le « Civilian Conservation Corps », un programme lancé, dans le cadre du « New Deal », en mettant des jeunes hommes au travail pour sortir les États-Unis de la Grande Dépression. La Maison Blanche revendique elle aussi clairement l’héritage. « Je mettrai des dizaines de milliers de jeunes au travail, à l’avant-garde de notre résilience climatique et de notre avenir énergétique propre »a lancé lundi 22 avril Joe Biden, à l’occasion du Jour de la Terre, lors d’un déplacement en Virginie. « Vous serez payé pour lutter contre le changement climatique, en apprenant à installer des panneaux solaires, à lutter contre les incendies de forêt, à reconstruire des zones humides, à protéger vos maisons contre les intempéries et bien plus encore » Biden a ajouté.
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Ces créations d’emplois font partie d’un plan climatique plus large de l’administration Biden, qui a annoncé 7 milliards de dollars de subventions pour des initiatives solaires résidentielles, contribuant ainsi à alimenter près d’un million de ces foyers, selon la Maison Blanche. Un programme qui s’inscrit dans l’objectif de Joe Biden de consacrer 40 % des investissements fédéraux dans les énergies propres aux communautés défavorisées. Cette annonce intervient également en pleine campagne électorale pour la réélection de Joe Biden. Les jeunes électeurs constituent en effet une cible privilégiée pour le président démocrate qui s’apprête à affronter son prédécesseur républicain Donald Trump lors du scrutin de novembre.
Le bilan environnemental du président sortant est l’un des sujets au centre de cette campagne. Avec les autres pays du G7 qui représentent 38 % de l’économie mondiale et sont responsables de 21 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres 2021 de l’Institut d’analyse du climat, les États-Unis ne sont pas en bonne voie pour respecter les émissions. objectifs de réduction à l’horizon 2030. En 2023, environ 60 % de la production électrique du pays provenait de centrales à gaz (43 %) ou à charbon (16 %), selon les informations de l’Agence américaine de l’énergie, suivies par les énergies renouvelables (21 %) et nucléaire (18%).
