Lors de la première édition du Forum Économique Sénégal – Mauritanie (FESM) qui se déroule les 30 et 1er septembreest En octobre 2024 à Dakar, qui vise à renforcer la coopération entre les secteurs privés des deux pays, le directeur général de la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), Abdel Vetah Ismail, a déclaré qu’il fallait exporter de moins en moins de GNL (gaz naturel liquéfié). ), dans une perspective d’industrialisation.
« Pour que nos deux pays se développent, nous devons nous industrialiser. Et pour nous industrialiser, nous avons besoin d’un autre cadre réglementaire », a d’abord déclaré Abdel Vetah Ismail lors d’un panel tenu ce mardi 1est octobre sur le développement des secteurs extractifs. Et pour ce faire, dira-t-il, « il y a un point qui me tient à cœur, c’est l’usage du gaz. « Continuer à exporter du GNL serait, à mon avis, un frein à l’industrialisation. »
Limiter la barre d’exportation de GNL
« Les pays doivent adopter une stratégie pour que nous exportions de moins en moins de GNL. La valeur ajoutée doit être obtenue autant que possible sur place. Ce sont des projets qui prendront du temps, mais il faudra limiter la barre des exportations de GNL, et pour cela, encourager l’usage local du gaz. Nos pays ne se développeront jamais sans transformation, sans industrialisation », poursuit Abdel Vetah Ismail.
« Par exemple, la Mauritanie exporte du poisson à l’état brut depuis les années 1960, voire avant, sans valeur ajoutée. Comme il y a 80 ou 60 ans, il n’y a pas beaucoup de changement en termes de valeur ajoutée locale. Avec l’énergie, tout cela peut changer, et j’espère que nos économies utiliseront cette énergie gazière pour s’industrialiser », a conclu le patron du SMH.
Pour rappel, le Sénégal et la Mauritanie développent conjointement le projet de production de gaz naturel offshore Grand Tortoise Ahmeyim (GTA). Ce projet a nécessité un investissement de plusieurs milliards de dollars et devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, destiné à la consommation intérieure et à l’exportation.