Cette discrète ETI, basée à Limoges, développe avec Nexter les nouveaux 4X4 blindés Serval pour l’armée. En pleine croissance, elle vise désormais les grands exports, avec des contrats déjà signés au Canada et en Indonésie.
Dans la petite famille des armuriers français, on connaissait Nexter et Arquus. Il faut désormais aussi compter sur un nouvel acteur discret, qui ne cesse de monter en puissance : Texelis, une entreprise de taille intermédiaire de 350 salariés basée à Limoges. En 2018, à la surprise générale, la société de limousines a été sélectionnée, en partenariat avec Nexter, pour fournir à l’armée quelque 2 000 véhicules blindés 4X4, baptisés Serval. Depuis cette victoire, obtenue au nez et à la barbe du grand favori Arquus, Texelis a vu son activité décoller : son chiffre d’affaires a bondi de 80 % en quatre ans, à 110 millions d’euros en 2023. « Nous visons désormais les 200 millions d’euros. d’ici 2027 », a indiqué Jean Vandel, directeur général du groupe français, le 24 avril lors d’une réunion organisée par l’Association des journalistes de la défense (AJD).
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Le Serval est un véhicule blindé 4×4, pesant de 15 à 17 tonnes selon son chargement, pouvant transporter jusqu’à huit personnes en plus des deux membres d’équipage. Transportable par avion A400M (deux Serval par avion), il équipe notamment les unités d’infanterie des brigades légères. Plus de 200 appareils ont déjà été livrés aux forces depuis 2022, dont 129 pour la seule année 2023.
Texelis conçoit ce que nous appelons la « fonction mobilité ». Bref, toute la partie dédiée à la mobilité du véhicule (ponts, roues, boîte de vitesses, moteur, freins, amortisseurs). Ce puzzle complexe de 1 400 pièces représente environ un tiers de la valeur ajoutée d’un véhicule blindé. Nexter s’occupe des deux tiers restants (cabine, blindage, armement – mitrailleuse de 12,7 mm ou 7,62 mm, lance-grenades automatique de 40 mm), et assemble le véhicule sur son site de Roanne.
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2 400 Serval pour la France
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