Silhouette délicate et élancée, voix chaleureuse et grave, Françoise Hardy est une véritable icône française. Un artiste qui incarne certes les sixties, mais qui a su traverser les époques et les modes, avec toujours le même succès de « Tous les garçons et les filles » à « Partez quand même », en passant par « Message personnel ». Ces deux volumes de chansons, pour certaines inédites, nous invitent à entrer dans l’intimité d’une artiste qui a gardé tout son mystère.
Nous avons aimé, nous aimons, nous aimerons toujours Françoise Hardy. Autant pour sa voix innocente et blessée que pour ses chansons qui s’abandonnent, petites structures sonores fragiles, en équilibre entre pop anglaise et chanson française. Elle répète qu’elle n’est pas chanteuse. Mais là. Soixante ans qu’elle tire de son monde intérieur des notes mélancoliques, pleines d’amertume, dont elle seule a le secret. « Françoise Hardy : quelques chansons que je connais de ses Vol 1 et 2 » est un recueil de chansons discrètes et élégantes des années 60 et 70 mais qui sonnent toujours aussi modernes aujourd’hui. Des ambiances naturelles et aquatiques où guitares cristallines, saxophone, cordes viennent se poser sur des rythmes doux et roulants. Réunissant des « titres du cœur » sélectionnés par Françoise Hardy, ces 2 recueils proposent des raretés (dont certaines inédites depuis les années 70) et des inédits côtoyant certaines chansons parues en albums. Ces titres, dont certains ont été remastérisés, nous invitent à nous allonger sur le canapé puis nous entraînent doucement dans un sommeil hypnotique. Chanson après chanson, il n’y a plus qu’à se laisser glisser dans le rêve comme avec ces notes délicates, petites bulles d’air qui flottent au gré du flux de l’instant.
Parmi les raretés du tome 1, on retrouve “Summer Night” (1972), “Now You Want To Be Loved” (1970) adapté de ‘Des ronds dans l’eau’, ‘C’est il dort’ (1969), “Des yeux d’enfants” (1970), et un duo avec Patrick Dewaere T’es pas poli” (1971). Le volume 2 comprend des chansons inédites aux mélodies puissantes « Dis ce qui nous fait rire » et « Les fourmis » avec entre autres raretés « Lungo il mare » (1970) un titre en italien de Giuseppe Torrebruno, Luigi Albertelli et Donato Renzetti, des surprises amusantes comme « Assiette niet » (1970), « Je ne sais pas ce que je veux » (1968), « Ouvre ou Fermé » (1968), « Je suis moi » et « Demain c’est hier » (1974) co-écrit avec Michel Berger. Ces deux volumes sont du début à la fin une sorte de plongée en apnée avec cette voix douce comme une caresse. Petit à petit, on dérive, on se laisse emporter par le charme et l’élégance vers les territoires de douceur portés par un parfum rétro, plein de légèreté dont seule Françoise Hardy a le secret. De « Nuit d’été » à « Loving you » on suit les titres les uns après les autres, les oreilles grandes ouvertes, avec bonheur et nostalgie. Un magnifique document sonore sur une icône pop des années 60. Évidemment, nous l’adorons.
Jean-Christophe Marie
Françoise Hardy « Quelques titres que je connais d’elle » Vols 1 et 2
Vol 1
Nuit d’été
C’est lui qui dort
Terre
j’ai coupé le téléphone
À quoi ça sert ?
Indiquer
La mer, les étoiles et le vent
Tu n’es pas poli (avec Patrick Dewaere)
Tout au long des nuits et des jours
Un petit sourire, un petit mot
Les yeux des enfants
Le crabe
Des doigts
C’était charmant
Träume
Pouce, au revoir
Merveilleux
Si tu écoutes
Que mon nom soit triste
Maintenant tu veux être aimé (Rounds In The Water – version anglaise)
2ieme volume
Lungo il mare
je ne sais pas ce que je veux
Je lui ai fait un rêve
Ouvert ou fermé
Assiette Niet
Avec des si
Fleur de lune
Tu es comme tous ceux qui ont déjà eu un chagrin d’amour
Le soir
Dis ce qui nous fait rire
Parle moi de lui
L’heure bleue
Venez ici
Où est-il ?
Les fourmis
je suis moi
Demain c’est hier
Ce soir
Tard dans l’après-midi
Je t’aime