À Sciences Po, des échauffourées éclatent entre militants pro-israéliens et pro-palestiniens

À Sciences Po, des échauffourées éclatent entre militants pro-israéliens et pro-palestiniens
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RAPPORTS – La tension est montée d’un cran vers 16 heures avec l’arrivée d’une cinquantaine de manifestants pro-israéliens devant le siège parisien de l’IEP. La police est sur place.

Sit-in dans la rue, occupation de locaux historiques et face-à-face tendu avec des manifestants pro-israéliens : la mobilisation pro-palestinienne perturbe ce vendredi le bon fonctionnement de Sciences Po Paris où les revendications de certains étudiants font écho aux protestations qui agitent certains prestigieux Campus américains.

Vers 16 heures, le collectif « Nous vivrons », formé au lendemain des massacres du 7 octobre 2023 en Israël, en réaction à des actes antisémites, arrivé rue Saint Guillaume, a pu observer sur place Le Figaro. Des hommes et des femmes, âgés de 40 à 50 ans, ont brandi des pancartes arborant les drapeaux palestinien et israélien combinés, criant : « Libérez du Hamas ! » . Derrière ce groupe d’une trentaine de personnes, d’autres militants ont alors brandi des drapeaux israéliens et des photos d’otages détenus à Gaza. «LFI terroriste!»ont-ils alors scandé, sous les huées des autres manifestants.

Face à eux, des militants pro-palestiniens sont rapidement intervenus, séparant le groupe du reste de la manifestation, en créant un « écran » avec des drapeaux palestiniens, dans un climat de vives tensions.

Police sur place

Les CRS sont alors arrivés sur place, s’engouffrant dans la rue Saint Guillaume et séparant les deux groupes. Du côté des contre-manifestants, des hommes vêtus de noir et masqués faisaient face aux policiers, certains arborant des drapeaux français, en criant : « Sciences Po Gratuit. Libérez les otages !

Nathalie, présente à la contre-manifestation, a déclaré au Figaro étant venu à l’appel du collectif « Nous vivrons« . « Nous sommes des citoyens libres qui prenons conscience de ce qu’ils veulent faire à Sciences Po, comme à Columbia. Ils attaquent directement les Juifs.accuse cette femme de 59 ans. Et de s’indigner : “Quand ils disent ‘du fleuve à la mer’, ils appellent à la destruction de l’Etat d’Israël, pour moi c’est clairement de l’antisémitisme.” La mère s’inquiète également pour les élèves : « Cela dure depuis des semaines, comment voulez-vous que les jeunes Français travaillent dans ces conditions ? « .

L’intimidation quotidienne

Dans le cortège des contre-manifestants, Loth, étudiant de 21 ans à Sciences Po, s’est montré particulièrement en colère contre les militants pro-palestiniens. « Je m’engage auprès de l’IEP, dans le cadre du Printemps Républicain, explique cet étudiant en affaires publiques, et je m’oppose à leurs discours et à leurs méthodes, ce qui m’intimide au quotidien.
« On m’a fait comprendre que je n’étais pas le bienvenu. Hier, on m’a lancé une liste d’auteurs anti-ionistes pour que je puisse “aller m’instruire”, il continue. Il est écrit sur les murs que je suis le chien de poche de l’État terroriste d’Israël. » Selon l’étudiant et un de ses camarades qui l’accompagnaient, l’ambiance est devenue délétère à cause des manifestations incessantes : «Ils occupent la barge (le hall d’entrée du 27 rue Saint-Guillaume NDLR) chaque jour pour manifester. Et il ne se passe pas un jour sans qu’ils interrompent les cours avec un porte-voix pour demander aux élèves de les rejoindre. »

 
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